Etats-Unis : des centaines d'étudiants de l'université de San Francisco se solidarisent avec Ghaza    Merad préside la cérémonie de sortie de la 16e promotion de médecins-lieutenants et de la 47e promotion d'agents de la Protection civile    Ali Aoun souligne l'importance d'investir dans l'industrie de transformation alimentaire    Chargé par le président de la République, Attaf prend part à Doha au Forum économique et de coopération arabe avec les pays d'Asie centrale    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.535 martyrs    Transport : l'importance du développement des infrastructures de base soulignée    "L'investissement dans le cinéma et le soutien des initiatives ", parmi les axes principaux de la nouvelle loi sur le cinéma en Algérie    Faid participe aux réunions annuelles à Ryad    Exemples de leurs faits et gestes d'amour !    Plus de 200 colons israéliens profanent la mosquée Al-Aqsa au 7e jour de la Pâque    Un responsable israélien appelle Biden à empêcher l'émission d'un mandat d'arrêt contre des dirigeants, dont Netanyahu    «Objectif atteint en terminant parmi les quatre meilleurs»    L'USMA campe sur ses positions et boycotte Berkane    Championnat d'Afrique de volley : L'ASWB vainqueur face au Litto Team du Cameroun    Aoun lance la deuxième opération d'exportation d'insuline vers l'Arabie saoudite    Session de formation au profit des cadres du Bureau des affaires des pèlerins algériens    Des médecins mauritaniens assistent à des opérations de transplantation rénale au CHU de Batna    Le ministre zambien de l'Education reçu à l'Université d'Alger 1    Les expositions variées séduisent les visiteurs    Le dossier de classement sur la liste de l'Unesco en préparation    Le paradoxe de l'artiste, c'est donner le meilleur de soi-même tout en croyant ne rien savoir donner    Atelier sur la stratégie nationale de la sécurité des systèmes d'information    Batna: portes ouvertes sur le service national    Festival du film méditerranéen d'Annaba/compétition court-métrage: des idées de films "belles et nouvelles"    Lancement prochain d'une vaste opération d'ensemencement d'alevins en eau douce dans les barrages    Le président de la République reçoit l'ambassadeur du Portugal à Alger    «Le haut commandement attache un grand intérêt au moral des personnels»    «Faire avorter les plans et menaces qui guettent l'Algérie sur les plans interne et externe»    Le président de la République décide d'attribuer à certains magistrats à la retraite le titre de «Magistrat honoraire»    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste passe à 34.488 martyrs    Des pluies à partir de lundi soir sur plusieurs wilayas    Vingt nouveaux établissements scolaires    Tiaret: lancement prochain du projet de réaménagement du centre équestre Emir Abdelkader    Coupe de la CAF : RS Berkane continue dans sa provocation, l'USMA se retire    Festival du film méditerranéen : "une occasion rêvée de fidéliser le public au cinéma"    Ligue 1 Mobilis : le MCO bat le CRB et respire pour le maintien    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pleins feux sur le roman algérien d'expression française
2E COLLOQUE EN HOMMAGE À MIMOUNI
Publié dans L'Expression le 27 - 02 - 2006

Le colloque sur l´oeuvre du grand écrivain algérien Rachid Mimouni s´est ouvert, avant-hier, à la Maison de la culture de la wilaya de Boumerdès.
Cette manifestation, la deuxième du genre après celle qui s'est déroulée l'année dernière au même lieu, était en deçà des attentes. La ministre de la Culture devant procéder à l'ouverture du colloque, s'est absentée, conseil de gouvernement oblige. Les deux écrivains, fort médiatisés par la presse nationale, Rachid Boudjedra et Waciny Laredj, l'étaient aussi. Qu'à cela ne tienne. La manifestation, organisée à l'occasion du onzième anniversaire de la disparition de Mimouni, a vu tout de même la participation de plusieurs hommes et femmes de lettres, de théâtre, d'intellectuels algériens.
Aussi, dans sa deuxième édition, ce colloque a été consacré à la littérature algérienne d'expression française. Les intervenants, en cette première journée, ont donc consacré leurs communications au problème que rencontrent les écrivains algériens écrivant en langue française. Cette problèmatique, à en croire l'universitaire Saïd Boutadjine a de tout temps été rencontrée par les écrivains algériens. Ces derniers, en s'exprimant dans cette langue, peuvent-ils réellement transmettre le message voulu?
L'orateur a abordé cette question en largeur et en profondeur. «En Algérie, la question linguistique chez nos écrivains joue trois rôles. Primo, c'est un moyen de communication. Ceci on le remarque notamment chez l'ancienne génération qui n'a pas d'autre choix que celui d'écrire en langue française. Secundo, on l'emploie pour des considérations esthétiques. Tertio, elle est utilisée pour répandre une certaine idéologie».
De l'avis du conférencier, «les écrits en langue française, nous devrons les étudier sans aucun parti pris, idéologique soit-il ou politique. Au contraire, il faut les considérer du seul strict point de vue littéraire. Seul moyen de les faire servir aux générations futures est l'unique moyen de considérer ces oeuvres à leur juste titre». Une autre problématique abordée par le conférencier est celle relative à la transmission du message. Autrement dit, le roman écrit en langue française, peut-il transmettre une réalité sociale telle qu'elle est vécue ou telle que l'auteur lui-même veut la transmettre?
Toujours selon Saïd Boutadjine, les écrivains algériens d'expression française se retrouvent assez souvent devant le sempiternel problème du vocabulaire. Dans cette optique, le conférencier étaye ses dires par les propos tenus par Rachid Boudjedra qui «révèle» son incapacité de «transcrire», en langue française la réalité sociale algérienne. Ce qui explique le fait que Boudjedra préfère abandonner la langue de Molière et écrire en arabe.
Néanmoins, ce fait a été fortement contesté par l'universitaire Fodil Boumala. Ce dernier insiste sur le fait que Rachid Boudjedra n'a pas d'autre choix que «d'écrire en langue française.» Contrairement à ce que Boudjedra lui-même affirme, ce n'est pas qu'il veut se venger de la langue française ou de la détruire de l'intérieur, mais il ne trouve pas un autre moyen qu'il maîtrise à la perfection pour s'exprimer. «Il convient de souligner dans cette optique que des études en linguistique indiquent qu'un écrivain ne peut adopter à la perfection qu'une seule langue d'écriture.» Ce qu'il y a lieu de noter également est que la réalité sociale algérienne a été rapportée brillamment par les écrivains francophones. En effet, les écrits de Mammeri, Feraoun, Dib et autres ne reflètent en fin de compte que la réalité vécue par les Algériens. Quoique cela a semé bien des embûches sur le chemin de ces hommes de lettres. Et dans ce sens, l'exemple le plus édifiant, tel que l'universitaire Mohamed Daoud l'affirme, est bien celui de Mouloud Mammeri, dans son roman La colline oubliée. Œuvre qui lui a, injustement, valu l'étiquette de partisan de «hizb frança» (le parti de la France). Le même cas est aussi celui de Malek Haddad dans son roman Les zéros tournent en rond. Lequel roman n'a jamais été réédité.
Il convient de noter enfin que la clôture de ce colloque est prévue pour aujourd'hui. Cette occasion sera aussi celle de décerner le prix Rachid Mimouni récompensant les meilleurs jeunes auteurs âgés entre 19 et 26 ans et écrivant dans les deux langues, arabe et française.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.