La traite des êtres humains prive les personnes qui en sont victimes, de leurs droits, anéantit leurs rêves et leur ôte leur dignité. «C'est un crime qui nous fait honte à tous», a déclaré El Hadj Lamine, président du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, dans un discours prononcé à cette occasion. Ce fléau mondial n'épargne aucun pays. Tous les ans, des millions de personnes sont exploitées, prises au piège de cette forme moderne d'esclavage. Il est à noter, a indiqué, El Hadj, que tristement, les femmes et les filles représentent la grande majorité des victimes décelées dans la traite d'êtres humains dans le monde, avec respectivement 49 et 23% des victimes. C'est ainsi qu'une campagne de sensibilisation sur la traite des personnes, une première du genre en Algérie, a été lancée, jeudi dernier, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale contre la traite des personnes où il évoque les dangers de ce trafic «honteux», à l'échelle mondiale. Alors que la pandémie de Covid-19 et ses conséquences font craindre le pire, «la traite des personnes pourrait prendre une ampleur inédite au gré des vulnérabilités accrues des victimes, en les exposant à une exploitation sans pitié de la part des trafiquants», dira-t-il. Aussi, une action urgente est-elle nécessaire pour protéger les victimes potentielles qui se trouvent de plus en plus en danger, en particulier dans certains secteurs et industries». C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, cette année, le thème de la «Journée mondiale de la lutte contre la traite d'êtres humains» qui met à l'honneur la voix des victimes, souligne l'importance d'écouter les victimes de ce mal. Celles-ci sont des acteurs clés dans la lutte contre la traite et ses crimes. Elles jouent un rôle crucial dans la recherche et la mise en place de mesures efficaces pour prévenir la traite, identifier et secourir les victimes, en les accompagnant dans leur voie vers la réhabilitation. Dans ses efforts de lutte, non seulement contre les criminels et pour la protection et l´assistance aux victimes, l´Onudc (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) est fier d´avoir appuyé les actions concrètes de ce Comité dans sa mission, sans relâche, partout en Algérie. Lors de formations effectuées à Alger, Sétif, Annaba, El Oued et Mostaganem, l´Algérie a agi concrètement, dans ce sens, contre les réseaux criminels et pour la protection des victimes. Le projet, qui sera lancé en septembre 2021, consacrera de nombreuses interventions pour soutenir les efforts de l´Algérie, précisément en matière de protection et d´assistance de victimes.