Même si le train de réalisation de certains sites traîne encore, le secteur de l'habitat connaît visiblement ces derniers mois une dynamique plus qu'encourageante. Sur le terrain, le ministre du secteur, Tarek Belaribi, est en train de secouer le cocotier. Pour y parvenir, c'est une cadence soutenue qu'il a imprégné au secteur ces derniers mois. Rien que pour la journée de mardi, il était dans deux wilayas. À Blida et à Tizi Ouzou. Avec deux préoccupations majeures: lever toutes les contraintes sur le chemin des réalisations et se tenir prêt à répondre aux attentes. Mission plus qu'ardue dans le sens où il s'agit de tirer vers un rythme accru la vitesse de la réalisation. Mais également évacuer les malentendus et les incompréhensions dans certains cas. Comme c'était le cas avant-hier du côté de Meftah, wilaya de Blida, plus précisément au site des 6500 logements Aadl. Ou, pendant la même journée, quand il s'est rendu dans la wilaya de Tizi Ouzou pour s'enquérir de la dernière phase de l'achèvement du nouveau stade de football. Cette énième visite de Belaribi au stade de Tizi Ouzou illustre, selon toute vraisemblance, sa détermination à signer la fin des travaux et livrer cette grande infrastructure. Son insistance ne signifie pas moins ses appréhensions de voir le projet tomber dans l'abandon comme il l'a été pendant une si longue période. Pour ce qui est du chantier sis à Meftah, le ministre s'est rendu sur le site pas pour remettre les clés aux bénéficiaires,mais pour remettre les pendules à l'heure en ce qui concerne l'aménagement du site et les infrastructures de base devant accompagner la réalisation de ce site. La visite de Belaribi à Haouch Errih, désignation populaire des lieux, faisait suite à la protestation que menaient les benéficiaires. Ces derniers ont tenu un sit-in devant le siège de l'Aadl pour faire entendre leurs doléances. Certains parmi les bénéficiaires réclament carrément une autre orientation que celle vers Haouch Errih. Ils se disent pénalisés «vu qu'ils ne sont pas des enfants de la région, eux qui ont grandi dans des quartiers de la capitale». En attendant de voir comment sera traitée cette doléance du point de vue administratif, le ministre a mis en avant la nécessité d'accélérer la cadence des travaux et de réduire la durée de réalisation des différents équipements publics programmés sur site. Il a ordonné lors de son inspection des travaux d'aménagement externes du site, l'ouverture de pistes supplémentaires pour faciliter les mouvements au sein du chantier, de même que les travaux de réalisation des murs de soutènement dont le taux d'avancement est de près de 25%. À l'adresse des entreprises réalisatrices, le ministre a insisté sur la nécessité d'une «coordination» entre elles pour qu'elles puissent achever les travaux simultanément, tout en adoptant le système de travail 3x8 (trois équipes différentes se relayant sur le même poste pour une durée de 8 heures chacune). «L'achèvement des murs de soutènement permettra d'accélérer la réalisation des travaux primaires et secondaires», a-t-il ajouté. Ce chantier englobe trois écoles primaires, un CEM, un lycée, une polyclinique, et un siège de sûreté urbaine, selon l'exposé présenté par le directeur local des équipements publics. Cet exposé s'apparente manifestement à une réponse aux «griefs» retenus par les souscripteurs Aadl qui ont pointé un déficit en édifices de base. Pour y remédier, le ministre a recommandé aux services concernés la réalisation d'un autre CEM. Il a fixé également l'échéance de la «fin du mois de mai au plus tard» pour le lancement des travaux de quatre équipements publics et la fin juin prochain pour le coup d'envoi des travaux des équipements publics restants. Le ministre a, également, instruit les responsables en charge des travaux de l'impératif de la réduction des délais de réalisation à 10 mois pour le lycée, 8 mois pour la polyclinique et le CEM et 6 mois pour les trois écoles primaires. Il a recommandé, en outre, au directeur général de l'Aadl d'affecter des locaux pour les services postaux et la Sonelgaz, pour une annexe communale et des sièges pour les ressources en eau et Algérie télécom.