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Siècle des lumières ou éternité de ténèbres?
L'OCCIDENT
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2006

A force de diaboliser l'Islam, on a fini par faire croire en Occident, que les Arabes et les Musulmans sont des barbares incultes et que l'héritage européen est grec.
Depuis cinq siècles environ, la suprématie occidentale s'est établie sur le malheur des peuples réduits en esclavage et pour d'autres colonisés interdisant de ce fait, toute évolution naturelle de ces peuples vers un mieux-être. Cette certitude de l'Occident quant à sa supériorité trois fondements que l'on résume par ce que l'on pourrait appeler la Règle des trois C. D'abord le côté religieux c'est-à-dire une Christianisation forcée, puis un Commerce sans état d'âme et enfin, naturellement, une obsession de Civiliser les «barbares» au nom du devoir des «races supérieures» pour reprendre l'expression de Jules Ferry.
En ces temps de «délitement des valeurs» que l'on pensait immuables, beaucoup de certitudes ont été ébranlées. Le capital symbolique qui a été sédimenté et qui part par pans entiers sous les coups de boutoir du marché du libéralisme, fruit d'une mondialisation sans éthique. Les sociétés qualifiées, il y a si longtemps de «primitives», sont en train de perdre leur identité sous la pression d'un Occident qui série, catalogue et dicte la norme Elles sont en danger du fait d'une disparition rapide d'un capital symbolique au profit d'une «macdonalisation» de la culture.
Le 29 juillet 1885, il prononce ces mots: «Il y a, pour les races supérieures, un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.» S'il y a, chez Ferry, un espoir d'assimilation de races prétendues inférieures, pour Georges Clemenceau, célèbre général, ce n'est pas vrai: «Races supérieures! Races inférieures! c'est bientôt dit! Pour ma part, j'en rabats régulièrement, depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement, que la France devrait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand.»(1).
Et pourtant les Renan, Gobineau, Brocat, Richet ont fait le lit du nazisme en démontrant «scientifiquement» la supériorité de la race blanche européenne comme destinée manifeste octroyée par le Créateur. Du nazisme qui est à bien des égards un héritier spirituel de l'atmosphère qui imprégnait l'Europe depuis la «Renaissance» et le siècle dit des Lumières et qui est, à bien des égards, un siècle des ténèbres tant il est vrai que les philosophes que nous avons appris à connaître avaient des «faces sombres» qui les font tomber de leur piédestal et nous ont amenés au doute au point de tenter de «contrôler» toutes les certitudes que nous avions apprises comme étant «paroles d'Evangile»
Beaucoup de scientifiques en Europe ont «démontré» scientifiquement que les races étaient inégales. «La race nègre est une espèce d'hommes différente de la nôtre [...] on peut dire que si leur intelligence n'est pas d'une autre espèce que notre entendement, elle est très inférieure. Ils ne sont pas capables d'une grande attention. Ils sont originaires de cette partie de l'Afrique comme les éléphants et les singes; ils se croient nés en Guinée pour être vendus aux Blancs et pour les servir».(2)
Deux exemples parmi cent nous permettent de comprendre comment l'Occident, bardé de certitudes, impose la norme en matière de prêt à penser. On apprend par exemple, que la découverte de l'Amérique n'est pas le fait de Christophe Colomb mais d'un navigateur chinois, d'ailleurs, le 600e anniversaire a été fêté avec faste en 2005 par la Chine. De même, nous tombons de haut, quand nous apprenons que l'invention de l'imprimerie n'est pas l'apanage de Gutenberg, mais ce seraient les Coréens qui auraient, les premiers, utilisé les caractères d'imprimerie à la fin du XIVe siècle! En règle générale, toutes les découvertes faites en dehors de l'Occident sont ignorées et minorées.
Nous avons tous étudié ces philosophes aux belles pensées percutantes. Nous avons tous appris les textes de Montesquieu. Pour lui, le climat façonne les hommes. Sans complexe, il met en avant le lien entre la fatalité de l'asservissement de la population se situant dans des climats secs, a contrario de la population des climats tempérés qui sont bien plus développés intellectuellement. Il avance que les hommes créent des lois et les adaptent en fonction des exigences climatiques. De plus, le climat des Noirs est signe de soumission. L'humanisme occidental s'appuie sur des passages de la Bible (Levitique XXV 44-66) justifiant la domination de l'homme chrétien sur des populations. Ce passage était constamment évoqué pour humaniser l'esclavagisme (asservissement et domination) au sens le plus exécrable.
Ce schéma radical du Christianisme a été l'inspiration de beaucoup d'écrivains. L'exemple le plus typique des «savants» est Buffon. Grâce à ce «scientifique» de l'académie française, une hiérarchisation des races s'installa grâce à ses nombreuses «études» sur l'anthropologie. Pour ce philosophe, les Noirs sont au bas de l'échelle des hommes. Diderot n'est pas en reste, il n'avait aucun scrupule à engager des investissements dans les campagnes négrières tout en pleurant leur triste sort. Dans Le livre noir du colonialisme, Catherine Coquery-Vidrovitch met en évidence l'exacerbation du sentiment de supériorité des Européens sur les Noirs à partir de cette époque. «Paradoxalement, le siècle des Lumières fut aussi celui où l'infériorité du Noir fut poussée à son paroxysme», écrit-elle. Voltaire, par exemple, n'échappe pas aux préjugés racistes.(3).
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Les Lumières n'ont pas combattu le pouvoir esclavagiste, ils ont simplement oeuvré pour qu'il soit plus insidieux et surtout pour en être la tête. «Il est à propos que le peuple soit guidé, et non pas qu'il soit instruit, il n'est pas digne de l'être», écrit Voltaire. Plusieurs raisons ont été avancées pour permettre de «légitimer» cette supériorité divine de la race blanche. Il y a d'abord L'alibi théologique. En 1550-1551, La controverse de Valladolid fait rage. Le moine dominicain, Bartholomé de Las Casas, plaide devant les représentants du Saint-Siège la cause des Indiens, et dénonce les atrocités que leur infligent conquistadors et colons espagnols. Le moine dominicain propose alors de substituer l'asservissement des Indiens par l'esclavage des Nègres, qu'il juge inférieurs aux autochtones des Amériques, C'est seulement par la suite que le discours théologique va prendre forme, pour «bénir» et légitimer le commerce et la servitude des Nègres. Il va essentiellement s'appuyer sur le récit biblique de la malédiction de la descendance de Cham, père de Canaan, fils de Noé. La malédiction de Cham devint donc l'argument fondamental de tous les esclavagistes. Que penser du silence et de l'insouciance quasi générale des grands penseurs du «Siècle des Lumières», face à la question et à la pratique de l'esclavage? Que pour eux aussi, la raison économique primait le principe d'humanité, et que surtout, ce principe ne s'appliquait pas aux Nègres. L'ambiguïté du discours des philosophes français pourrait se résumer ainsi: l'esclavage est un mal nécessaire. Montesquieu, dans L'esprit des lois, est certainement celui qui illustre le mieux ce double langage. «Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête, et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre...Des petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains.» Bref, pour Montesquieu, la souffrance des esclaves est peu de chose. (4)
Il y a, enfin, la raison politique. La traite et l'esclavage se sont imposés et ont perduré pour des raisons économiques. Rappelons-nous les ravages du «Code Noir» mis en place par Colbert sous Louis XIV. Pas une syllabe sur l'esclavage euro-antillais chez Rousseau dans le «Discours sur l'origine de l'inégalité». Il faut dire que ce «siècle des Lumières» était un véritable «siècle des ténèbres» pour la dignité humaine. Lisons ce que disent d'autres écrivains Le «grand Hegel» écrit dans La raison dans l'histoire: «L'homme en Afrique noire, vit dans un état de barbarie et de sauvagerie qui l'empêche encore de faire partie intégrante de la civilisation...Ce qui caractérise les nègres, c'est précisément que leur conscience n'est pas parvenue à la contemplation d'une quelconque objectivité solide, comme par exemple Dieu, la loi...». Bossuet, par une rhétorique alambiquée, se fait le confident de Dieu il écrit: «Condamner un Etat qui pratique l'esclavage, ce serait condamner le Saint-Esprit qui ordonne aux esclaves, par la bouche de Saint Paul, de demeurer dans leur état, et n'oblige point les maîtres à les affranchir»! Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Jules Ferry, Rudyard Kipling dissertent sur les conquêtes coloniales, la mission civilisatrice de leur pays et d'une manière générale, la vocation des Européens à régenter l'humanité. En 1885, les puissances européennes se partagent l'Afrique. Le pape Léon XIII sanctifie la rencontre de ces nations: «Dieu a créé cette terre pour nous, Amen». Barbarie, Fatalisme, Archaïsme, Terrorisme. Autour de quelques idées fortes en -isme-, la représentation occidentale des musulmans semble figée à travers les temps. La responsabilité sarrasine est évoquée par la Chanson de Roland on sait que Roland a été tué par des Basques. Ce texte fondateur de la littérature française, a figé dans le marbre le regard porté sur l'Islam. Il en résulte un discours empreint de préjugés millénaires. De l'expression «gentem perfidam sarracenorum» (la nation perfide des sarrasins), utilisée dans la première moitié du VIIIe siècle en Occident à l'étiquette «les Arabes, peuple brigand» écrit par Montesquieu dans «De l'esprit des lois», les Arabes synonymes de musulmans chez les Occidentaux, sont perçus comme étant un danger pour le monde chrétien. Plusieurs siècles après, ce discours n'a pas pris un pli. Le sarrasin est remplacé par le terroriste.
A force de diaboliser l'Islam, on a fini par faire croire en Occident, à travers des médias d'une rare partialité, que les Arabes et les Musulmans sont des barbares incultes et que l'héritage européen est grec. Sans verser dans une nostalgie déplacée, il est utile de replacer dans le cadre de cette contribution, le contexte des sources littéraires des hommes de lettres européens considérés comme des génies dans leur discipline par un Occident qui dicte la norme sur ce que nous devons apprécier et ce que nous devons rejeter. Cet état de fait peut être résumé dans l'anecdote romanesque du célèbre écrivain, Anatole France, quand un de ses personnages demandait à Mme Nozière, - Quel était le jour le plus funeste de l'histoire? Mme Nozière ne le savait pas. C'est, lui dit-il, le jour de la bataille de Poitiers, quand, en 732, la science, l'art et la civilisation arabes reculèrent devant la barbarie franque. (5).L'aristotélisme d'Avicenne et d'Averroès fut, par exemple, exposé dans un traité appelé Lettres Siciliennes et adressé par le philosophe Ibn Sabin à Frédéric II de Hohenstaufen; Al-Idrisi nous a légué son Kitab Rodjer, «le Livre de Roger», ouvrage de géographie écrit pour Roger, roi normand de Sicile (1105-1154).
Dans ces conditions, comment à l'instar de tous ceux qui font preuve de contorsion intellectuelle pour jeter un pont entre la culture grecque et la culture de la Renaissance, voire des «Lumières» peut-on nier huit siècles d'acculturation de l'Europe par la culture dominante qu'était celle de la civilisation musulmane? L'apport musulman à la connaissance universelle est indéniable dans tous les domaines de la connaissance d'autant que beaucoup d'auteurs plagient sans vergogne sans naturellement citer les références qui les excluraient de la paternité de leurs «oeuvres». A titre d'exemple, La Fontaine, comme, plus tard, Victor Hugo, empruntera beaucoup de thèmes et de personnages de ces régions du monde. La Divine Comédie de Dante doit beaucoup aux sources arabes et musulmanes. Parmi les sources profanes, citons la plus importante Abou El Ala El Maari (973-1058), La Divine Comédie a, d'une certaine façon, été écrite par El Maâri.
C'est cette réalité de l'ignorance voulue des cultures qui a inspiré Nasr Boutammina. Il avance en substance que le savoir humain, grossièrement schématisé en Occident dans un parcours réducteur, aurait pris sa source dans la Grèce antique et Rome, modèles de progrès et cités idéales, ensuite fait un survol de 10 siècles de «néant» pour rebondir avec La Renaissance et le Siècle des Lumières comme aboutissement de la modernité. L'auteur conclut à l'ingratitude d'un Occident triomphant face à une altérité ignorée dont, ajoute l'auteur, «Aucune invention, aucune création n'a obtenu le ´´Copyright´´ de l'Occident».(6).
Pour Boutammina, l'Eglise a attribué injustement la paternité à la Grèce antique en inventant, «une mythologie historique et une falsification textuelle en version latine ou grecque». L'exemple le plus éloquent est l'histoire de la médecine représentée par l'illustre Hippocrate auquel on a affecté quantité d'ouvrages médicaux qui lui auraient appartenus, pour peu qu'on eût voulu prêter foi. Le Serment d'Hippocrate, considéré comme une contrefaçon du Serment d'Ibn Sina, a déjà fait couler beaucoup d'encre et réagir des universitaires occidentaux. L'Occident ne se contente pas d'imposer sa vision du monde à la fois par la science et la force, il s'attaque depuis quelques années, aux identités. Au moment où même dans les pays occidentaux et à degrés divers, les nations luttent pour ne pas perdre leur identité, les pays du Sud sont en train de perdre leurs dernières défenses immunitaires constituées par leurs traditions ancestrales. Dans ce monde de plus en plus incertain, l'individu éprouve le besoin d'un retour à des «valeurs sûres» qui lui font retrouver une identité ethnique, voire religieuse que la modernité avait réduite. Le retour du religieux et le besoin «d'âme» de l'individu, quelle que soit sa latitude est, à bien des égards, un indicateur de l'errance multidimensionnelle actuelle.
1.Georges Clemenceau. Discours historique à la chambre des Députés. Journal Officiel de la République Française, p. 1681, 1885.
2.Voltaire, Essai sur les moeurs, Genève, 1755, t. XVI, pp. 269-270.
3.Catherine Coquery-Vidrovitch, Le postulat de la supériorité blanche et de l'infériorité noire, Le livre noir du colonialisme, Robert Laffont, 2003.
4.http://www.africamaat.com/article.php3?idarticle=107
5.Anatole France: La vie en Fleur. Ed. Calman-Lévy, 1922, dans Abdelkader Benarab L'Islam et l'Europe Le Quotidien d'Oran le 25 05 2006.
6.Nasr Boutammina: L'Islam Fondateur de la Science «La Renaissance et les Lumières: les siècles de plagiat». Editions El Bouraq, Paris. 2006


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