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Le «géant» qui fait trembler le monde
VOYAGE EN CHINE
Publié dans L'Expression le 31 - 07 - 2007

Une puissance derrière laquelle nous découvrons un peuple merveilleux, pacifique et amoureux jusqu'au bout, de son pays et de ses symboles.
Ça vaut le détour! Incontestablement. Dans l'empire du Milieu, les rêves dépassent la réalité. Arrivés le 6 juillet en Chine, le mythe asiatique, une envie enivrante, doublée d'un ensorcellement appétissant, nous saisissent. L'esprit vagabonde passionnément et éperdument en dehors des clôtures de l'aéroport international de Beijing et, ensuite, loin de la vitre fumée de notre minibus. Nous sommes allés surtout, armés de curiosité, à la découverte d'une puissance aux secrets indéchiffrables. Une puissance qui devient, de plus en plus, réelle et incontestable. Mais, derrière cette force et/ou essor chinois, nous découvrons, jour après jour, un peuple merveilleux, pacifique et amoureux, jusqu'au bout, de son pays et de ses symboles. Mao Zedong, Confucius, la grande Muraille, communisme et autres «sceaux» qui marquent, à tout jamais, le peuple chinois.
A Pékin, une capitale de plus de 17 millions d'habitants, occupant une surface de 16.800km², l'animation non-stop donne l'impression de vivre, au quotidien, une interminable fiesta. C'est surtout une capitale millénaire et vieille, telle la civilisation chinoise. Palais par-ci, monuments par-là, ni Paris, encore moins les blockhaus new-yorkais ne sont en mesure d'égaler la magnificence naturelle et spirituelle de Beijing (Pékin). C'est pourquoi elle devient, indubitablement, la première destination touristique au monde. Elle abrite des monuments célèbres et uniques, à l'instar de la Cité interdite et du Temple du Ciel, qui sont inscrits au patrimoine mondial de l'humanité.
Troisième puissance économique
Economiquement, Pékin est la troisième ville de Chine, par le PIB total, derrière Hong Kong et Shanghaï. Elle connaît une croissance économique très rapide, nettement plus de 10% par an durant ces dernières années, se référant aux explications qui nous ont été fournies par Wu Jianmin, directeur de l'Ecole des diplomates de la République de Chine. Pékin n'est pas aussi modernisé que Hong Kong et Shanghaï, mais, de temps à autre, au fil des kilomètres interminables de la ville, surgissent des gratte-ciel. Ces gratte-ciel ont poussé tels des bourgeons qui s'éveillent sous l'effet d'une fraîche bénédiction. En un mot, le boom chinois n'est plus un mystère ni même une vue de l'esprit. C'est cette réalité qui fait trembler, justement, les puissances occidentales. Leur seul cauchemar: l'éveil de la Chine en passe de devenir la première puissance économique au monde.
Les économistes peinent encore à démystifier l'essor insaisissable de l'empire du Milieu. Le directeur de l'établissement des futurs diplomates chinois nous fait savoir que le taux de croissance chinois dépasse les 10%. Phénoménal. Communicatif, confiant, Wu Jianmin parle surtout avec fierté. Une petite confidence! En marge d'une cérémonie organisée dans un restaurant musulman à Pékin, Wu Jianmin, s'exprimant en anglais, nous annonce, à mi-voix, une croissance à hauteur de 12% pour uniquement la capitale Beijing. Les prévisions économiques placent la Chine en troisième position après les USA et le Japon, avant la fin de l'année en cours. Tous les voyants sont au vert. Le PIB est appelé à atteindre une proportion jamais enregistrée. Les mêmes prévisions annoncent un taux de plus de 3000 milliards de dollars. La cagnotte des investissements, en capital fixe, a grossi de plus de 25%, tandis que la hausse des exportations flirte, présentement, avec la barre des 85%.
La France et l'Allemagne sont bel et bien derrière. L'autre puissance de la Chine est, incontestablement, les médias qui ont mis le gros paquet pour leur développement. Dirigés par le département de la propagande du Parti communiste, les médias chinois deviennent une véritable force de frappe et image de développement. 1926 journaux, dont 947 quotidiens, 9468 magazines avec un tirage total de 2,850 milliards d'exemplaires, 573 maisons d'édition et 290 autres maisons d'édition audiovisuelle. Ces chiffres qui nous ont été fournis par Chen Weixing, professeur en communication à l'Université de Pékin, expliquent, le moins qu'on puisse dire, un envol considérable du secteur des médias. Le domaine compte, également, 302 stations de télévision, 273 stations de radio et 2306 chaînes.
C'est une véritable armée. A l'intérieur de la toute-puissante Cctv, ou encore ETV de la province de Hunan, les sites, loin de toute imagination, donnent l'image de véritables villes de l'audiovisuel. Blocs gigantesques, jardins, studios lourdement équipés, moyens ultrasophistiqués. Le vendredi soir du 6 juillet, au restaurant de l'institut, notre guide, surnommée Lucie, «un prénom que mon instituteur français m'a accordée aux fins de faciliter la prononciation», annonce une visite, le lendemain, à la Cité interdite de Pékin. Chouette! Cette annonce est venue, à point nommé, servir d'apéritif, puisque les non-accoutumés à la cuisine chinoise commencent à grimacer autour de la variété inestimable des plats exposés. En Chine, on dit souvent: «Bien manger, c'est atteindre le ciel.» Nous tâchons d'appliquer à la lettre cette maxime. L'idée de goûter n'est pas si farfelue car, malgré leur apparence, parfois bizarroïde, il est assez bon de déguster ces délicieux petits plats. Produits exclusifs du marché, mais ce qui fait la saveur de la nourriture chinoise, ce ne sont pas les ingrédients, mais essentiellement la particularité, leur caractère naturel et la façon de les préparer. Le peuple chinois attache une importance capitale à la gastronomie.
Dans chaque coin de rue, des cuisiniers à la sauvette proposent nombre de variétés de plats purement chinois. Par ailleurs, la cuisine chinoise qui comporte surtout des rites élaborés demeure bon gré, mal gré, un mystère insondable. Pourquoi la cuisine traditionnelle chinoise est-elle donc soumise à l'agenda des rites? Avec un sourire amnistiable, Lucie nous explique qu'«on ne peut manger, chez les Chinois de la campagne surtout, telle ou telle chose, que si elle est récoltée en certaines périodes de l'année et à certaines heures de la journée, cuisinée d'une certaine manière en fonction des saisons, et accompagnée de certaines autres choses qui sont, elles aussi, soumises à des conditions prescrites». C'est délicieux quand même!
Le 7 juillet, à quatorze heures trente, destination la Cité interdite, appelée aussi «Cité pourpre interdite». L'esprit est ailleurs, se faufilant parmi mille et une imaginations. Il a fallu arpenter, tantôt horizontalement, tantôt verticalement, plusieurs artères de la ville pour arriver, enfin, à la grande entrée de la Cité interdite, dominée curieusement par une grande muraille rougeâtre. Il fait chaud et terriblement humide. C'est le climat de la saison. Des Chinois, hommes, femmes et enfants, proposent, à l'entrée, à l'intérieur et à la sortie, de l'eau fraîche à cinq yuans. D'autres, au sourire commercial, infatigables négociateurs, proposent des souvenirs divers: prospectus, casquettes, cartes, tee-shirts, etc. En fin de parcours, les commerçants qui ont fait de mauvaises recettes, déçus et infortunés, regrettent de ne pouvoir parler d'autres langues pour négocier aisément et rentablement.
La Cité interdite et le Canard laqué
La Cité pourpre interdite est une véritable ville dans la ville. A entendre un accompagnateur, à la voix rocailleuse, sueur abondante sous l'effet de la chaleur, le monument s'étend sur une surface d'environ 72 hectares. Elle est considérée comme étant le centre de la Terre. C'est-à-dire qu'elle met la résidence impériale, sur le même pied que le centre de l'Univers. Nous marchons lentement, guidés par un plaisir grandissant. Nous découvrons une architecture incroyablement admirable et surprenante.
Le Palais impérial est protégé par une grande muraille rougeâtre, haute d'environ une dizaine de mètres et ponctuée, à chaque angle, de puissantes tours de garde.
Les édifices, construits en bois et reposant sur une assise en dur, portent des appellations bizarres, mais «de bon augure». Le guide, s'exprimant en chinois et en anglais, cite le bâtiment «harmonie», «tranquillité», «pureté» et «longévité». Béatrice, notre deuxième guide, une Blanche-neige chinoise, nous explique que «la couleur rouge des colonnes et des murs marque et signifie le bonheur chez les Chinois».
Nous marquons clandestinement, de temps en temps, une petite pause sous une belle et magnifique toiture décorée et couverte de tuiles vernissées jaunes. D'une pierre deux coups, se protéger contre la chaleur torride, aggravée par une humidité envahissante, et s'offrir surtout une séance d'admiration de cet ensemble architectural et artistique remarquable par sa splendeur. «La couleur jaune est la couleur impériale, la préférée des empereurs», explique encore Béatrice, d'un français lentement articulé.
Elle assure aussi l'interprétation: «La Cité pourpre interdite a été la résidence principale, de 1420 à 1911, durant 491 ans, de 24 empereurs des Ming et des Qing.» (dynasties chinoises). «Il faut presser le pas», nous conseille Béatrice, au terme d'une promenade de quatre heures d'émerveillement. Les Chinois sont réglés à la minute. A 18h30, rendez-vous dans un restaurant à Pékin, près de la Cité interdite. «Nous allons déguster le canard laqué.» C'est quoi? Cette interrogation nous taraude l'esprit jusqu'au dernier plat servi, dans le restaurant de l'Opéra de Pékin. C'est le canard laqué! Nous découvrons, au grand bonheur de nos estomacs bien apprêtés par des entrées et des amuse-gueules savoureux, un autre plat traditionnel pékinois.
Le canard laqué est enfin sur la table! C'est une spécialité culinaire de Beijing, vieille de 600 ans. A l'origine, il était préparé dans la cour impériale de la dynastie des Ming. Le canard doit être luisant et de couleur datte, sa viande est tendre et la peau croustillante.
Après le découpage, chaque tranche de chair porte un morceau de peau. Avant de le savourer, il faut tremper d'abord une ou deux tranches de canard, dans une sauce très épaisse à base de farine de blé fermentée (sucrée et un peu salée), puis les poser avec du poireau, parfois du navet et du concombre, sur la crêpe de blé mince et transparente qu'il faut enrouler. Très bon! C'est l'heure du spectacle. L'Opéra de Pékin est toujours animé, bourré de monde et de couleurs. La créativité ne manque pas chez les Chinois.


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