Les grévistes de l'éducation ont observé hier un sit-in devant la direction de l'éducation. Des centaines de délégués du Cnapest et de l'Unpef ont répondu à l'appel de leurs directions nationales, lequel appel est adressé à l'ensemble des bureaux de wilaya sur le territoire national. Des banderoles rappelant les principales revendications ont été accrochées à l'entrée de la direction du secteur. Il était dix heures quand MM.Messaoudi pour le Cnapest et Saâdi pour l'Unpef ont pris successivement la parole. Le coordinateur de wilaya du syndicat des enseignants du secondaire axera son intervention sur les trois principales revendications que sont la révision des primes et indemnités professionnelles, la gestion des oeuvres sociales, l'application des textes relatifs à la médecine du travail. «La révision du calcul des indemnités et primes pédagogiques doit se faire conformément aux dispositions du décret présidentiel 304/07 avec l'abrogation de l'instruction ministérielle n°03/2009.» Son homologue de l'Unpef abondera dans le même sens et reviendra sur les manipulations de la tutelle qui, par le biais des médias lourds, tente de casser le mouvement. «Votre forte présence est une réponse à ceux qui doutent de notre volonté. Nous ne reviendrons pas les mains vides.» La parole est alors donnée à Hamraoui Yacine, membre du bureau national du Cnapest. «Nous ne participerons pas à des commissions où siègent des simulacres de syndicats, des Sarl et des chargés de mission. Nous reprendrons quand nos droits seront acquis...» En plus des revendications d'ordre national, les coordinations de wilaya ont exigé les résultats des enquêtes suite aux divers scandales ayant éclaboussé la direction de l'éducation l'été dernier. Les grévistes, par le biais de leurs délégués demandent aussi à l'actuel directeur de persévérer dans son action pour redresser la situation en engageant une épuration dans les rangs de l'administration du secteur. Le cas des contractuels, le rejet des dossiers des licenciés postulant au recrutement, n'est pas resté en marge. «Nous exigeons l'intégration des contractuels, l'acceptation de la licence...», dira Messaoudi. La réaction de la fédération des parents d'élèves n'a pas été du goût des grévistes. «Avant d'être des enseignants, nous sommes des parents d'élèves qui ne reconnaissent pas cette fédération créée et mise en place par la tutelle pour l'utiliser circonstanciellement...», a-t-il souligné. Avant de se disperser et de remettre une lettre adressée au président de la République, les manifestants ont reconduit la grève qui reste ouverte et ont chanté le fameux refrain national «One, Two, Three, viva l'Algérie!», avant de le changer par «Un deux, trois, donnez nous nos droits!» La foule a quitté le lieu dans le calme et la sérénité.