Les deux derniers salaires des mois de février et mars seront versés, au plus tard aujourd'hui, sous forme de rappel. La grève des travailleurs de la commune de Tizi Ouzou a persisté jusqu'à hier. Pourtant, estime le wali qui répondait aux questions des journalistes, les revendications des grévistes ont été entièrement satisfaites. A cet effet, rassurant les travailleurs que leur régularisation ainsi que le paiement de leurs salaires sont acquis, il a exhorté ces derniers à faire valoir l'intérêt des populations et reprendre le travail. La ville de Tizi Ouzou est devenue une décharge publique à ciel ouvert après deux semaines de grève. En effet, M.Bouazgui a insisté sur le fait que l'administration a pallié à l'absence des travailleurs de la voirie en procédant au nettoyage avec ses propres moyens. Une quinzaine de camions et 27 rétrochargeurs ont été mobilisés, mais cela restait insuffisant. C'est pourquoi, le même responsable a appelé les travailleurs à reprendre le travail. Il a affirmé que la demande de régularisation concerne les 271 employés ainsi que le paiement de leur salaire du mois d'avril selon leur nouveau statut. Les deux derniers salaires des mois de février et mars seront versés, au plus tard aujourd'hui, sous forme de rappel. Ainsi donc, il considère que l'administration a assumé son engagement et n'a pas dissimulé son étonnement de la persistance du mouvement de grève. Revenant sur les déclarations du président de l'APC qui menaçait de poursuites judiciaires les grévistes, le wali a estimé que l'élu est souverain dans ses décisions. Toutefois, ajoute-t-il, l'avenir de la commune est entre les mains de ses habitants auxquels échoit le devoir de veiller au bien-être des populations. Les élus, l'administration ainsi que les citoyens sont interpellés par le devenir de leur commune. En effet, la ville de Tizi Ouzou a régressé de façon dramatique ces dernières décennies alors qu'elle était, jadis, l'exemple à suivre. Aujourd'hui, la détérioration de l'espace urbain a atteint des proportions alarmantes. La mairie est devenue un cauchemar pour les citoyens qui veulent se faire délivrer un document administratif. Les trottoirs sont inutilisables et les jardins, la proie de toutes les formes de délinquance. Enfin, comme l'a signalé le premier responsable de la wilaya, tous les intervenants, élus, administration et citoyens ont la responsabilité du développement de leur commune. Un appel, en fait, aux consciences.