La question de l'emploi, intimement liée à la réalisation du développement économique    «La protection est garante de la croissance et la prospérité de l'innovation»    De profondes réformes s'imposent pour devenir un pays émergent    Boehringer Ingelheim annonce une croissance solide en 2023    Le Mossad attaqué    L'évacuation par l'entité sioniste des habitants de Rafah est «inhumaine et inconcevable»    L'Egypte dénonce l'offensive israélienne    Entente de Sour El Ghozlane : Deux ans de suspension fermes pour le président    Un match très équilibré    La LFP dévoile le programme de la 25e journée    520.000 candidats répartis sur 1.842 centres d'examen    Un mort et 1 blessé dans un accident de la route à Aïn Tédelès    Deux véhicules volés récupérés par les gendarmes    Des origines à nos jours    Portes ouvertes sur le laboratoire de conservation et de restauration du patrimoine    La fierté d'une nation !    Le président de la République ordonne l'élaboration d'un schéma sur l'environnement et l'urbanisme pour revoir le système de tri et de distribution des déchets    Le président de la République charge le ministre du Travail d'accélérer l'application des nouvelles lois relatives au droit d'exercice de l'action syndicale    Algérie-Turquie: tenue mercredi de la 12e Commission mixte intergouvernementale de coopération économique et scientifique    Ghaza : de nouvelles universités rejoignent le mouvement estudiantin pro-palestinien    Championnats d'Afrique de natation : bilan positif pour l'équipe nationale à Luanda    Exercice de simulation de recherche et sauvetage d'un avion en détresse exécuté avec succès à Ghardaia    Message du président de la République à l'occasion de la Journée nationale de la mémoire    Massacres du 8 mai 1945 : la sombre image de la politique d'extermination adoptée par la France coloniale    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Début de l'examen de l'attestation de niveau des apprenants à distance pour les cycles moyen et secondaire    Para-powerlifting (Coupe du Monde-2024): entrée en lice de trois algériens, mercredi à Pattaya en Thaïlande    L'Afrique du Sud condamne l'évacuation forcée de Palestiniens à Rafah    Hamas informe les médiateurs qataris et égyptiens de son approbation de leur proposition concernant un cessez-le-feu à Ghaza    Ligue 1 Mobilis: l'USMA et la JSK se neutralisent (2-2)    Cérémonie jeudi à l'occasion de l'anniversaire de nationalisation des mines et de création de la Sonarem    Conseil de la nation: la Commission des affaires juridiques examine l'avant-projet d'amendement du Règlement intérieur    Enseignement et formation professionnels: les lauréats du concours du mois de Ramadhan distingués    "L'Algérie, un partenaire stratégique dans la coopération africaine", thème d'un séminaire à Alger    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Belkacem Sahli réitère son intention de prendre part aux présidentielles du 7 septembre    A Monsieur le président de la République    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bouroumi suffoque
EL-AFFROUN
Publié dans Liberté le 19 - 08 - 2009

Les riverains de Oued Bouroumi se plaignent des odeurs pestilentielles intensifiées “lorsque le bull de Mouzaïa ou d'El Affroun remue les ordures et les déverse dans l'oued”, de la prolifération de rats, mouches, moustiques et des fumées asphyxiantes (précisément, lorsque les ordures sont incinérées).
Le paisible et coquet hameau de Bouroumi, agglomération de près de 3 500 habitants, sise de part et d'autre de la RN4 sur une longueur de quelques 500 m, est au bord de l'asphyxie, en témoigne la prolifération alarmante de cas de maladies respiratoires et d'affections dermatologiques évoluant depuis près de dix ans. Pris en sandwich entre deux décharges publiques (celle de Mouzaïa, au nord et celle d'El Affroun, au sud), ses habitants crient à qui veut les entendre leur calvaire. L'oued Bouroumi débordant d'eaux claires (souvent en crue, l'hiver), il y a trois décennies encore, ne charrie plus, aujourd'hui, que les eaux usées qui s'y déversent de Bouroumi, d'abord, d'El Affroun et de N'haoua (localité distante de 14 km, au sud), ensuite.
Son lit est réduit, par endroits, à deux mètres de large en raison de la décharge qui y évolue.
Les riverains se plaignent des odeurs pestilentielles intensifiées “lorsque le bull de Mouzaïa ou d'El Affroun remue les ordures et les déverse dans l'oued”, de la prolifération de rats, mouches, moustiques et des fumées asphyxiantes (précisément, lorsque les ordures sont incinérées). “Notre quotidien, ici, est devenu invivable, nous confie un sexagénaire, entre deux quintes de toux. Certains jours, quand les odeurs sont insupportables, nous fuyons nos maisons pour la journée. Certains vont se réfugier à El Affroun, d'autres à Mouzaïa…” Son voisin lui emboîte le pas : “Par temps de vent, lorsque les ordures de la "zoubia" sont incinérées, la nourriture que nous consommons prend le goût de la pourriture.” La chaleur à laquelle s'ajoute l'humidité ambiante est intensifiée par les fumées âcres et nauséabondes.
Un problème qui empoisonne (au propre comme au figuré) leur existence et porte une sérieuse atteinte à l'environnement. Un problème de santé publique.Une inquiétude les taraude, par ailleurs : le forage qui alimente le réseau d'AEP est à moins de 100 m de la décharge émanant de la commune de Mouzaïa.
Cette dernière (la décharge) évolue à quelque 200 m des habitations. Quant à la nappe phréatique, “il y aurait à craindre pour la santé des habitants de Bouroumi du fait de la proximité de la décharge renfermant, on l'imagine bien, déchets toxiques, hospitaliers et autres produits et substances nocives”, signale un jeune enseignant.
Le centre d'enfouissement technique intercommunal pour les déchets ménagers et hospitaliers de communes de la région ouest de la wilaya de Blida est toujours attendu. Les services concernés de la wilaya (et à leur tête le wali), celles de l'environnement et les responsables locaux se sont, jusqu'ici, butés à des réticences (relatives, notamment, à la cession d'un terrain devant contenir le CET) des populations riveraines, chaque fois qu'une solution était entrevue. Le terrain propice à la réalisation d'un CET n'avait pas été encore trouvé.
Après Beni Tamou (5km du chef-lieu de wilaya) et M'aïef (douar rattaché à Oued Djer), le dénouement semble être atteint avec la proposition de création d'un CET à Rihane, un hameau relié à la commune de Aïn Romana, sur les hauteurs de Mouzaïa. Un lieu bucolique éloigné des agglomérations. Cette réalisation qui vise l'élimination saine et rationnelle des déchets (avec traitement des déchets recyclables) et l'éradication des décharges sauvages, tout en créant des postes d'emploi, est la solution qu'attendent les habitants de Bouroumi. Une population fortement incommodée, éprouvée, affectée par des pathologies dont la source est récente.
Depuis, on croit savoir que le prix de l'immobilier a chuté dans ce hameau niché dans un écrin de verdure, entouré de champs tapissés, au printemps, de coquelicots, camomille romaine, pâquerettes, boutons d'or et autres fleurs sauvages, bordé d'eucalyptus, de camphriers et d'oliviers et embaumant le laurier rose de l'oued qui le limite, et l'acacia. Mais où, selon sa population, il ne fait plus bon vivre aujourd'hui.
Fatiha Seman


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.