Une semaine après le rapatriement de 36 harragas algériens qui avaient été interceptés deux jours auparavant par les garde-côtes tunisiens au large de la station balnéaire de Tabarka, les garde-côtes de la façade maritime de l'est du pays, qui effectuaient une patrouille de routine dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, viennent de faire échouer une nouvelle tentative. En effet, hier, vers 3 heures du matin, un nouveau groupe de 16 candidats à l'émigration clandestine, tous principalement originaires d'Annaba, qui tentaient de rejoindre l'autre rive européenne de la Méditerranée, a été intercepté à quelques 13 miles marins au nord du cap de garde de Ras El-Hamra, apprend-on de sources sûres. Les harragas, qui ont pris le départ de la plage de Chapuis, étaient entassés dans une embarcation de fortune. Ce rush, mettant en cause des personnes, dont l'âge varie entre 19 et 37 ans, n'est toutefois pas surprenant pour les habitants de cette ville, qui savent pertinemment que les tentatives des jeunes ne connaîtront pas de répit tant les conditions de navigation sont favorables. Pour faire face aux “vagues” des candidats à l'émigration clandestine, les garde-côtes de la façade maritime de l'est du pays ont multiplié, depuis l'été dernier, les patrouilles surtout tout au long du littoral englobant les trois wilayas de l'extrême nord-est du pays (Skikda, Annaba et El-Tarf).