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Et si l'intervention des coalisés durait ?
LIBYE
Publié dans Liberté le 08 - 05 - 2011

L'enlisement a couronné l'aboutissement de toutes les interventions des forces armées occidentales, mais pas seulement ; la participation de l'émirat du Qatar dans les frappes en Libye en est la preuve. En Asie du Sud-Est, et particulièrement au Vietnam, en Afghanistan, ainsi qu'en Irak, ce fut et c'est vérifiable. Et peut-être, ce le sera en Libye.
Et ce ne sont pas les problèmes de logistique, de technologies guerrières avancées, d'informatique et d'électronique embarquées à bord de véhicules de blindés et d'aéronefs, d'effectifs surentraînés, ou de stratégie militaire. Ces forces possèdent tout cela et le maîtrisent parfaitement. Les frappes et les bombardements dits chirurgicaux sont là pour en témoigner. Ces forces, pour préserver leurs troupes dans ces interventions, utilisent des engins robotisés, des avions sans pilote, ainsi que des drones équipés de missiles. Et lorsque ces forces enregistrent quand même des pertes humaines, elles savent communiquer pour l'annoncer à leur opinion publique. Des officiers annonceurs de morts aux familles sont formés pour ce faire. Ils possèdent les techniques psychologiques et l'art de l'empathie. C'est un métier dans les armées occidentales. Parce que dans ces pays, les leaders politiques sont convaincus qu'une opinion publique qui décide lors d'élections doit mentalement être gérée. L'argent étant le nerf de la guerre, les hommes politiques promoteurs d'expéditions guerrières doivent s'assurer, sans relâche et à tout moment, des votes de leurs parlementaires pour des crédits de campagnes à rallonges financières itératives.
Même si l'intervention en Libye est censée ne pas engager des troupes au sol, c'est-à-dire l'exclusion de tout déploiement d'une force d'occupation étrangère sous quelque forme que ce soit, sur n'importe quelle partie du territoire libyen. C'est, en substance, ce qu'énonce la résolution 1973, du 18 mars 2011, du Conseil de sécurité.
Quelle en est la raison ? Avant toute chose, pour persuader l'opinion publique en pays arabes, qu'il ne s'agit aucunement d'une conquête militaire de la Libye, et par effet d'entraînement, avoir aussi à gérer, en parallèle à leur intervention guerrière, les mécontentements de la rue arabe. Mais, en réalité, c'est un message destiné particulièrement aux opinions publiques occidentales, pour leur dire que les pertes en vies humaines dans cette aventure seront minimes, sinon inexistantes, et que dans le cas de cette stratégie, il ne peut y avoir d'enlisement en Libye. Il n'en reste pas moins que ce n'est pas demain la veille de la fin de campagne de l'intervention des forces coalisées en terre libyenne. Ces forces ont toujours su comment s'engager en terre étrangère, mais, jusqu'à preuve du contraire, elles n'ont pas encore conçu et mis efficacement en application la manœuvre du comment se retirer, avec les résultats recherchés. Ni pour eux, encore moins en faveur de ceux qu'ils sont supposés être venus sauver. Qu'on y regarde pour s'en convaincre, ce qui se passe en Afghanistan et en Irak.
Les odeurs que dégage à profusion la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU exhalent de loin les puanteurs de l'enlisement. Sur les 19 paragraphes que comporte cette résolution, il n'est à aucun moment inscrit une quelconque permission à ces forces, dont celles du Qatar, de bombarder le territoire libyen. Il y est néanmoins mentionné l'exigence d'un cessez-le-feu immédiat, d'un redoublement d'efforts pour apporter une solution à la crise, et l'exigence faite aux autorités libyennes de respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international. Il est également indiqué la protection des populations et des zones civiles menacées, et surtout l'interdiction de tous vols dans l'espace aérien de la Jamahirya arabe libyenne, objet du paragraphe numéro 6 de la résolution 1973. Cependant, dans certains autres passages de la même résolution onusienne, il est consigné ceci : “Prendre au besoin toutes mesures nécessaires pour faire respecter l'interdiction de vol imposée.” Et là, à travers cette formule fourre-tout, il est autorisé tous les débordements, et bonjour les dégâts, quand les Français font jouer leurs avions Rafale et Super-Etendards, et qu'ils annoncent à grand renfort de publicité l'appareillage de leur seul et unique porte-avions, le Charles-de-Gaulle, de Toulon, avec cap sur les côtes libyennes, quand les Américains lancent à partir de leur flotte de guerre stationnée en Méditerranée, composée de navires de surface et de sous-marins, des fusées de croisière Tomahawk, missiles à longue distance, subsoniques par tous les temps, pouvant atteindre des objectifs situés jusqu'à 2 500 kilomètres, à une vitesse de 880 kilomètres par heure, et que les Anglais font de même pour ne pas être en reste, avec leurs engins de mort, à partir des cieux et par la mer. Tout ce beau monde prépare l'entrée en action des forces de l'Otan. Et sous cet angle, la sentence, “prendre au besoin toutes mesures nécessaires”, trouve toute sa signification : en clair, faire la guerre en Libye, transgresser sa souveraineté, détruire toutes ses infrastructures, pour gagner les marchés de leur reconstruction, une fois le terrain dégagé, et la pax americana établie, et partant s'installer ou s'enliser durablement pour bénéficier gratis du pétrole libyen.
À supposer que les forces coalisées réussissent à anéantir Kadhafi, son Livre vert, sa Jamahirya, ses comités populaires, sa famille et tous ses clients tribaux, que restera-t-il en Libye de forces organisées, pour prendre le relais et instaurer le nouvel Etat libyen ?
La forme actuelle de l'Etat libyen est atypique, elle est unique au monde. Il n'y a pas de modèle d'Etat l'ayant précédée ni un autre qui s'en est inspiré. C'est un premier exemplaire qui n'a jamais été reproduit. Il est resté sous sa forme de prototype, et de singularité qui n'a jamais connu de reproduction. Il y a tellement de panachages et de patchworks dans la conception de ce parangon d'Etat, qu'il n'entre dans aucune typologie de doctrine philosophique d'Etat, pensée, élaborée et érigée. D'ailleurs, lui-même n'en reconnaît aucune. Il est fait d'hybridités appelée Jamahirya, dont la Constitution dite “Déclaration de l'avènement du pouvoir du peuple” date du 2 mars 1977.
Cet acte fondateur balise avec le Livre vert du Guide les contours souvent équivoques de l'organisation étatique libyenne.
Dans le préambule de cette loi fondamentale, le peuple libyen déclare être prêt à protéger les personnes persécutées en quête de liberté, déclare s'engager totalement à barrer la route à toutes les formes et instruments traditionnels de gouvernement par des individus, des familles, des tribus, des sectes, des classes, des représentants, des partis ou des groupes de partis, déclare être prêt à écraser pour toujours toute tentative non démocratique, déclare son attachement aux valeurs spirituelles pour garantir une conduite humaine et morale.
Mais, en réalité, le guide autocrate, pour maintenir son hégémonie au pouvoir, a réalisé, quarante-deux ans durant, exactement le contraire de tout ce qui est annoncé dans ce préambule. De même, dans ce qui sert à la Jamahirya de Constitution, il est énoncé à l'article second, sur les dix qu'elle comporte, que : “Le Saint Coran est la Constitution de la Jamahirya arabe libyenne populaire socialiste.”
Ce qui complique davantage l'appréhension da la notion de Jamahirya, pour le commun des mortels, et donne encore plus de difficultés aux spécialistes de la théorie générale de l'Etat, de saisir et de pénétrer cette forme d'Etat. C'est une intellection du concept d'Etat, qui rejette la démocratie parlementaire, les partis politiques, la société civile, les élections et le débat. Mais elle est présentée par ses initiateurs, le Guide en tête, comme d'essence purement démocratique.
C'est une conception constitutionnelle qui n'envisage aucune forme de pouvoir, encore moins leur séparation. Il ne s'agit en l'espèce que de comités populaires, de congrès général, de masses et de choix de représentants par acclamation.
S'il n'existe pas de partis en Libye, par la force de la loi, il n'y a donc pas d'opposition organisée. Egalement, la Déclaration de l'avènement du pouvoir du peuple proclame que la défense du pays est un devoir pour chaque citoyen. Et que grâce à une formation militaire générale, les citoyens sont entraînés et armés. Ici aussi, la notion d'armée se trouve également tronquée : ce serait plutôt une nébuleuse, qu'une force organisée. Si l'on ajoute à tout cela la domination absolue et personnelle de Kadhafi, dont la légitimité se résume à lui-même, tant il avait fait durant son règne le vide humain et institutionnel autour de lui, on est en droit de s'interroger sur quel terreau prendra racine le nouvel Etat libyen, une fois que l'intervention des coalisés aura atteint ses objectifs ?
Kadhafi s'est engagé dans une guerre contre une partie du peuple libyen, même avec toutes les insuffisances et les imperfections de ses forces armées, qui éprouvent, dit-on, beaucoup de complications démotivantes, d'une part, et l'engagement de mercenaires, d'autre part, qui ne croient qu'en leur forte solde, qu'ils pourraient d'ailleurs ne pas toucher, considérant le gel des avoirs de la Libye, du Guide et de ceux de toute sa famille. Il demeure fort à parier que Kadhafi ira jusqu'au bout de sa folie meurtrière. Pour le guide, c'est une question d'ego, mais pas seulement.
Par ailleurs, en face de ce qui reste à Kadhafi comme forces armées, il y a des hommes, à Misrata, Benghazi et ailleurs en Libye, portés par l'exaltation de la fin proche du dictateur, qui sont cependant mal entraînés, sinon pas du tout, sous-équipés, sans commandement opérationnel et enfin sans stratégie militaire de combat. En somme, la réunion de tous les éléments constitutifs d'une défaite annoncée.
Devant cette tournure que semblent inévitablement prendre les évènements sur le terrain des affrontements en terre libyenne, il n'y a fatalement pas d'autres issues qui se présentent aux forces coalisées, que de déployer des forces armées au sol.
Oui, mais cette action n'est pas prévue par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU. Ce mandat onusien n'autorise que l'installation d'une zone d'exclusion de survol de l'espace aérien libyen.
Ainsi les task-force des coalisées menées par la France sont aux limites de leur stratégie, dont elles ne peuvent d'ailleurs plus repousser les lignes de démarcation. Elles sont paralysées et bridées par le cadre de la licence de l'ONU, d'un coup devenu étroit. Elles le sont aussi, par les réactions des opinions publiques arabes, qu'elles appréhendent au premier chef, et les opinions publiques internationales également. Le spectre des ravages exhibés par les exemples du déploiement de forces en Afghanistan et en Irak est là pour les en dissuader. Donc, les perspectives de l'angle d'attaque, dans leur tactique de traiter le cas libyen, n'étaient pas les plus appropriées. Sans jeu de mots, les coalisés ont manqué de visibilité.
En conséquence de ce qui a précédé, que reste-t-il donc, à ces forces coalisées, comme alternative pour se sortir de cette impasse à multiples revers ?
Une alternative étant une situation dans laquelle il n'est que deux partis possibles. Je n'envisage pour ma part que cette dualité :
premièrement, les puissances dont les forces sont engagées en Libye en vertu de la résolution 1973 examineront dans le détail une nouvelle demande de décision au Conseil de sécurité, même aléatoire, pour déployer des forces au sol. D'ailleurs, leur insistance pour que le commandement des forces d'intervention passe à l'Otan pour faire respecter l'exclusion de l'espace aérien libyen et son obtention le 25 mars 2011 n'est qu'un premier pas vers cette première option. La participation de la Turquie aux opérations dans le cadre du Pacte de l'alliance de l'Atlantique Nord et la délectation quasi jouissive, dans la mimique et la gestuelle, affichée par le président français, annonçant comme un trophée de guerre l'acceptation des Emirats arabes unis de s'associer à l'opération “Aube de l'odyssée”, revue et corrigée, par la mise à contribution de douze avions de combats, participent aussi de cette logique. Un pays musulman auquel monsieur Sarkozy en premier refuse l'adhésion à l'Union européenne, et un autre arabe et musulman, potentiel acheteur d'armes occidentales, dans la nouvelle recomposition des forces coalisées, donnent plus de poids pour obliger le Conseil de sécurité, et surtout un habillage légitimaire à cette demande, aussi léger soit-il, qui serait opposable aux opinions publiques arabes et musulmanes, au cas où...
Deuxièmement, ces puissances coalisées, fortes de l'appui de l'Otan, enguirlandés du Qatar et des Emirats, tenteront aussi des négociations avec le clan Kadhafi. Et ce sera sûrement le glaive, fils de son père, Seïf El-Islam, qui s'en chargera, si ce n'est déjà entamé. Ces forces chercheront à jouer les bons offices, et maintiendront leur pression sur Kadhafi militairement, et par embargo. Ils l'obligeront au final à négocier, avec eux et par leur intermédiaire, avec le visage politique de la révolte libyenne : le Conseil national de transition libyen.
Deux des membres de ce conseil censé être représentatif avaient été reçus à l'Elysée par le président français, sur recommandation, et par le truchement du philosophe français le plus médiatique, mais qui n'est enseigné dans aucune université du monde : Bernard Henry Lévy, qui s'était pris, l'espace d'une entrevue, pour le ministre des Affaires étrangères de France. Cela fait visionnaire et perspicace d'accompagner — même en faisant le forcing — un mouvement se disant révolutionnaire, prônant la démocratie, même si en réalité on ne peut préjuger de rien. Il faut bien se redorer le blason, après les flops et les bides enregistrés par la diplomatie et les services français qui n'avaient rien vu venir lors des révoltes tunisienne et égyptienne. À part ceux de ses membres qui préfèrent rester dans l'anonymat, trois figures apparaissent sous les feux des projecteurs des médias.
Il s'agit de Moustafa Abdeljalil, son président, qui n'est autre que l'ancien ministre de la Justice de Kadhafi. Viennent ensuite Abdelaziz El Ghoqa, avocat spécialiste des droits de l'homme, dit-on, comme vice-président, et un officier supérieur ayant participé avec Kadhafi au renversement, en 1969, du roi Idris Senoussi, Omar Hariri. Il s'occupe des affaires militaires de ce conseil. Participent également à ce Conseil de transition, des ambassadeurs en poste qui, il y a quelques jours seulement, représentaient le régime autocratique de Kadhafi à l'étranger.
Par calculs, Kadhafi acceptera ces bons offices. Il n'est pas en position d'imposer sa façon de faire. Il voudra surtout gagner du temps, pour voir venir quelques retournements de situation en sa faveur, même si cela demeure chimérique. Et si ce cas de figure ne se réalise pas, Kadhafi aura peut-être l'occasion de négocier avec les forces coalisées son départ. Cependant, tout cela reste du domaine du conjecturel. Car quel que soit le dénouement dans la crise libyenne, déploiement de forces coalisées au sol ou bien négociations, et même les deux en simultané, l'intervention militaire en Libye initiée par la France, secondée par les coalisés, est partie pour durer, et pourquoi pas s'enliser. Alors à quand une courageuse résolution onusienne d'exclusion pour les espaces aériens de Gaza et de Cisjordanie, même si cela devait durer ?
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