En attendant le nouveau texte concernant le permis à points, les autorités auraient décidé de procéder au retrait du permis de conduire en cas d'infractions graves. S'achemine-t-on vers le retour du retrait du permis de conduire, conformément au décret exécutif entré en vigueur en février 2009 et momentanément en sursis suite à une instruction du Premier ministre ? La question mérite d'être posée dès lors qu'on assiste à une recrudescence avérée des accidents de la circulation. En ce sens, et si l'on se fie aux dernières statistiques rendues publiques par les services de sécurité, le nombre de sinistres a sensiblement augmenté, notamment durant les mois de mars et avril. Ce qui induit, par voie de conséquence, plus de morts et de blessés sur nos routes. Le facteur humain étant le facteur majeur de cette calamité, on assiste à un retour graduel du retrait du permis de conduire, en commençant par les délits graves, comme l'excès de vitesse et la conduite en état d'ébriété. La mesure nous a été confirmée par une source en marge des portes ouvertes récemment organisées par la Gendarmerie nationale au stade Colonel-Chabou d'Annaba. “Il y a plus de victimes sur les routes. Les automobilistes ont, eux-mêmes, perdu certains réflexes de vigilance. Croyant que la suspension momentanée du retrait du permis de conduire leur permet des excès, des chauffards sèment la terreur”, nous explique un officier de la GN. Autrement dit, tant que le nouveau texte ne passe pas à l'Assemblée populaire nationale (APN) et concernant le permis à points, il y a lieu de mettre fin à cette anarchie qui caractérise la voie routière. À titre illustratif, les automobilistes flashés à une vitesse supérieure au seuil toléré sont sujets au retrait immédiat du permis de conduire. Pour revenir à l'événement, il faut noter que l'organisation des portes ouvertes dans un stade, une manifestation supervisée par le patron de la GN, le général-major Ahmed Bousteïla, est une première. Visant à marquer les esprits, l'assistance a eu droit à des exhibitions extraordinaires de la part des unités de la GN, à commencer par les SSI (sections de sécurité et d'intervention), la DSI (division de sécurité et d'intervention), mais aussi les brigades cynophiles qui, en plus de la lutte contre la criminalité, font face au terrorisme. À ce sujet, nous dit-on, les SSI atteindront les 100 sections d'ici novembre 2011, et ce, dans l'objectif de doter chaque groupement de wilaya d'une unité spécialement entraînée pour pénétrer les noyaux durs de la délinquance et du crime organisé. Dans un stade archicomble, et malgré un temps pluvieux, ces unités ont épaté le grand public, parmi lequel des familles venues découvrir les Ninjas de la GN dont les acrobaties terrestres et aériennes ont toutes trait à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Notons, enfin, que le patron de la GN s'est rendu le même jour aux unités des gardes frontières et aux unités d'El-Tarf pour jauger leur capacité de lutte contre la contrebande et la nécessité de renforcer le contrôle et la surveillance aux frontières de l'est du pays.