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Des experts se sont penchés hier sur la question
L'abstention, une amorce pour le changement ?
Publié dans Liberté le 30 - 04 - 2012

L'abstention peut-elle constituer un moyen pour un changement radical en Algérie ? Tel était le thème d'une conférence-débat, organisée hier, à Alger, à l'initiative du Centre d'études stratégiques Amel El-Ouma.
Les deux animateurs de la conférence, Ismaïl Hariti, président du centre et Bachir Messitfa, économiste, ont présenté une vision des prochaines élections autre que celle qui a toujours dominé les débats tels que rapportés par les canaux officiels. Pour M. Hariti, le pouvoir algérien qui s'accroche aux rênes depuis un demi-siècle “ne constitue pas une exception parmi les systèmes dictatoriaux des pays arabes”. De ce fait, “il a trouvé une parade contre la colère née dans ces pays pour se prémunir et se maintenir en place”.
Le réquisitoire de M. Hariti contre le pouvoir algérien est sans appel. Il lui endosse tous les maux que vit le pays depuis l'Indépendance nationale. “C'est grâce au Printemps arabe que le pouvoir algérien a concédé un semblant de réformes” dont l'objectif “est d'absorber la colère de la rue”.
Néanmoins, “ces réformes n'ont pas eu l'unanimité et n'ont pas pu traduire les aspirations des Algériens comme c'était le cas chez les pays voisins qui ont connu les révolutions”.
Dans son exposé, M. Hariti a présenté trois aspects à même d'expliquer les indicateurs politiques de l'abstention. Le contexte régional avec les révoltes et la chute de plusieurs dictateurs dans la région, les retombées du Printemps arabe sur le pouvoir algérien, les partis politiques et l'élite. Et en dernier lieu, une lecture sur l'approche politique de l'abstention et ses conséquences sur le paysage politique national de l'après-10 mai. “Le seul danger pour le pays réside dans le système lui-même qui a échoué dans sa mission de mise sur pied d'un Etat pour lequel des Algériens se sont sacrifiés durant la guerre”, a résumé le conférencier. Dans la foulée, il n'a pas épargné les partis politiques qu'il appelle “les dérivés du système” qui font tout “pour que vive ce même système qui les a générés”. “Ce même système a non seulement échoué dans sa mission”, mais, a-t-il indiqué, “il a provoqué aussi la fuite des cerveaux par sa politique clientéliste”. Ces indicateurs de l'abstention se résument, selon le conférencier, à trois volets. Il s'agit, en premier, du système. Il représente la persécution, la répression et les inégalités entre les Algériens. “Alors que tout le monde s'attendait au départ du pouvoir algérien après le début des révoltes dans les pays arabes, il n'en est rien puisque même les réformes qu'il a engagées n'ont qu'un seul objectif : lui assurer la survie”, a encore asséné l'orateur, qui a appelé à la mise sur pied de “la deuxième République basée sur le triptyque liberté, dignité et justice”, trois valeurs que “le pouvoir bafoue depuis 50 ans”.
Pour les deux autres volets, le conférencier a insisté sur le fait que les partis et la société civile portent la responsabilité de cette situation. Car, a-t-il expliqué, “ils sont devenus une copie conforme du pouvoir”. “Ces partis qui se présentent comme une alternative au pouvoir ne sont que des clients que le pouvoir manipule à tout bout de champ contre des intérêts, généralement personnels”. Cette accointance entre les partis politiques et le pouvoir se fait “au détriment des principes sur lesquels ces même partis ont été créés”, a ajouté M. Hariti. Concernant l'élite, l'expert pense qu'elle est soumise au pouvoir ou écartée et marginalisée. De son côté, Bachir Messitfa, économiste, estime que la majorité des partis politiques n'a pas de programme économique à présenter. “Ces partis n'ont aucune idée sur ce qu'il faudra faire en matière d'économie s'ils sont élus”, a-t-il indiqué.
Après avoir passé au crible les différentes politiques économiques du pouvoir et les quelques propositions de certains partis politiques, il a relevé le fait que “certains programmes économiques restent dans les généralités”. Tous ces indicateurs réunis constituent “un encouragement” pour l'abstention. Bouder les prochaines élections pourrait, selon les deux experts, constituer “un Printemps algérien”, qui débouchera sur “un changement radical”.
À une question sur le rôle de Bouteflika, les deux hommes ont indiqué qu'il “est Président, donc, sa totale responsabilité est engagée”.
M M


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