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Vers une révision législative
Réforme pénitentiaire
Publié dans Liberté le 20 - 01 - 2004

La construction de nouveaux établissements pour pallier le problème de la surcharge est toujours en instance, alors que l'on compte, aujourd'hui, près de 40 000 détenus pour une trentaine de prisons.
L'annonce faite par l'ex-Chef du gouvernement, Ali Benflis, en 2003, à propos de la fermeture définitive de la prison séculaire de Serkadji à Alger avait fait sensation. Elle préfigurait une réforme d'envergure de l'administration pénitentiaire. Or depuis, non seulement Serkadji est toujours opérationnel, mais les ambitions exprimées à l'époque pour la construction de nouvelles infrastructures d'accueil sont restées au stade de lente maturation. En effet, il était question de la création de nouvelles maisons d'arrêt à l'est et à l'ouest de la capitale afin de désengorger celles déjà existantes et procéder graduellement à la fermeture des plus anciennes, dont Serkadji. Seulement voilà, l'idée de la construction d'une prison à Koléa, dans la wilaya de Tipasa, est encore un projet. “L'étude commandée à cette fin n'est pas encore achevée”, confiait, avant-hier, un cadre de la chancellerie en marge d'une rencontre entre le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz et les directeurs de prison à travers le pays. Cette réunion devait préparer le séminaire international sur la modernisation du secteur pénitentiaire qui se tient, depuis hier, à l'hôtel El-Aurassi. Cette manifestation co-organisée avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) doit officiellement mettre en application les recommandations de la Commission nationale de la réforme de la justice (CNRJ) dans ce domaine précis. Cependant, il est fort à parier que ces résolutions resteront pour longtemps lettre morte. Dans son allocution d'ouverture, le garde des Sceaux n'a fait ni plus ni moins que réitérer les engagements de ses prédécesseurs. “Des mesures d'urgence ont été prises concernant spécialement la révision du code portant organisation pénitentiaire, la mise en place d'un programme de revalorisation des structures pénitentiaires existantes, la construction de nouvelles infrastructures et la mise en place d'un plan d'action pour l'amélioration des conditions de détention”, a annoncé Tayeb Belaïz, très solennel. En somme, rien de nouveau. Avant lui, Ouyahia et Charfi avaient également inscrit ce plan dans l'urgence sans pour autant joindre le geste à la parole. Entre-temps, les conditions de détention n'ont pas cessé de se détériorer.
La série de mutineries qu'ont connue les prisons du pays en 2002 en sont la preuve. Certes, les soupçons d'une attaque en règle contre le patron du RND, alors ministre étaient presque évidents. Toutefois, bien après le départ d'Ouyahia, les maisons d'arrêt ont continué à être le théâtre de soulèvements réguliers. Pour cause, la population carcérale atteint aujourd'hui quelque 38 868 détenus pour seulement 35 établissements. On compte en moyenne plus d'un millier d'individus par prison. Serkadji ne fait pas exception à cette comptabilité. D'où les événements tragiques du printemps 2002 qui ont coûté la vie à une vingtaine de détenus. Outre la promiscuité, le traitement très souvent avilissant des locataires des centres de rééducation est à l'origine de leur révolte. De même la cohabitation des auteurs de délits mineurs avec des criminels constitue une gageure. Pis, de récentes statistiques montrent qu'un tiers des détenus relève de la détention préventive. Pour pallier cette situation déplorable, le ministre préconise une nouvelle ligne de conduite. Il appelle à ce propos à “l'humanisation des conditions de détention” et à rompre l'isolement des détenus en “maintenant les liens avec leurs familles”.
Par ailleurs, le garde des Sceaux fait état de “l'introduction de nouvelles formules dans le déroulement de la peine privative de liberté, telle que la suspension temporaire de l'application de la peine, la détention à l'extérieur de l'établissement ainsi que la mise en liberté de certains détenus pour des raisons de santé”. Enfin, il a évoqué la création de commissions locales pour faciliter l'opération de réinsertion. Belaïz inscrit toutes ces mesures dans le cadre d'une modification des textes.
À cet égard, il a annoncé la révision de l'ordonnance datant de 1972 et portant organisation pénitentiaire et de la rééducation. D'ici là, les prisons restent des écoles du crime où le mépris et la maltraitance nourrissent les haines les plus féroces et accentuent la désocialisation des détenus. Un indice dénote de leur précarité : à l'heure actuelle, il existe un médecin pour 300 prisonniers.
S. L.


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