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Hausse vertigineuse des prix des vêtements pour enfants
Aïd el-Fitr : c'est la saignée des ménages
Publié dans Liberté le 05 - 08 - 2013

Près de 10 000 DA par enfant est la moyenne que devraient débourser les ménages pour des habits de qualité. Même les magasins moyen gamme affichent des prix qui font fuir les familles : 5 800 DA un ensemble pour fillette, 4 200 DA pour habiller un garçon de trois ans, sans oublier l'inévitable paire de chaussure cédée à 2 800 DA minimum.
Après les emplettes du Ramadhan, place à celles de la fête de l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de carême. Et comme le veut la tradition, qui dit Aïd el-Fitr dit forcément de nouveaux et beaux habits pour les enfants, qui profitent pleinement de cette journée spéciale où "la concurrence vestimentaire" bat son plein. Et c'est cette concurrence qui pose problème et surtout coûte trop cher aux parents. Les dépenses liées à cette fête religieuse ont toujours été une véritable saignée pour les ménages. Et cette année ne déroge pas à la règle. Même scène, même scénario, mêmes boutiques, mêmes pratiques commerciales, il n'y a que les modèles de vêtements et surtout leurs prix qui changent. La hausse est évidemment vertigineuse partout ! Les commerçants ne peuvent en aucun cas rater cette belle opportunité religieuse en ce mois de rahma et de piété, de faire les bonnes affaires. Ils ne s'en cachent point et le reconnaissent avec un grand sourire. "Allah Ghalab, c'est la loi du marché ! Il faut bien profiter de certaines occasions pour pouvoir faire face aux autres et longues périodes où les clients se font rares", rétorque un jeune vendeur à des familles qui lui faisaient remarquer que les prix ont pratiquement doublé en une quinzaine de jours. En fait, comme chaque année et à la veille de toute occasion, les boutiques spécialisées dans la vente de vêtements pour enfants sont très bien achalandés. On y trouve de tout, pour tous les âges, pour toutes les bourses et les gammes. Du haut de gamme, au moyen et au plus bas. Le seul hic est que la qualité et la marque se payent cher. Trop cher même pour des parents qui doivent habiller trois à quatre enfants. Autrement dit, à chaque bourse son modèle. Seuls les prix affichés départagent les clients. Il est vrai que tous les parents souhaiteraient que leurs enfants soient les tops models de la fête, mais quand le budget ne le permet point, ils se rabattent avec un pincement au cœur sur les tenues qui sont à leur portée mais pas forcément à leur goût.
Des prix qui font fuir certaines familles
Des parents rencontrés lors de notre virée à travers certains magasins et marchés étaient unanimes à dire que "l'offre ne fait nullement défaut puisque nous avons l'embarras du choix partout. Cependant, ce qui nous fait courir c'est cette bonne affaire qui se fait de plus en plus rare". Et la bonne affaire pour les ménages c'est une belle tenue de qualité à un prix raisonnable. Pas facile à dénicher, certes, mais l'espoir est toujours permis ! C'est justement cette quête de la bonne affaire qui explique le rush sur les boutiques d'habillement tout au long du mois de carême.
De l'avis de nombreuses familles, l'achat des vêtements de l'Aïd n'est pas une mince affaire. C'est une mission assez difficile qui leur prend pratiquement tout le mois de carême.
"Je fais les boutiques depuis le deuxième jour du Ramadhan et je n'ai toujours pas réussi à habiller mes trois enfants", confie une maman rencontrée au centre commercial de Bab Ezzouar. La raison ? En fait, il y en a plusieurs !
"D'abord nous sommes obligés de prendre les trois enfants avec nous pour l'essayage et faire les magasins en leur compagnie, ce qui n'est pas facile. Après des heures, je me rends compte que je n'ai fais que les surveiller et les gronder. Ensuite il y a les prix et les modèles proposés mais, franchement, beaucoup plus les prix que je trouve vraiment exorbitants". Cette maman au foyer, dont le mari perçoit un salaire de 40 000 DA, "n'a pas le courage de débourser plus de la moitié de cette paie pour des habits. Les vêtements qui ont vraiment accrochés mon regard sont trop chers. Deux robes pour 6 450 DA, 5 000 DA pour deux paires de chaussures rien que pour vêtir les deux filles. Sans oublier le garçon de 11 ans qui veut choisir lui-même sa tenue sans se soucier de ce que cela me coûterait." S'invitant à la discussion, un couple avec des jumeaux de trois ans et une fille de 8 ans avoue qu'en faisant les magasins, leur premier souci, c'est le prix. "Je viens de fuir au sens propre du terme un magasin d'habillement ! Ce n'est pas normal de débourser l'équivalent du SNMG pour habiller un enfant de quelques années surtout quand on a une location à payer dans quelques mois !", fulmine le chef de famille. Et il y a de quoi ! Un ensemble trois pièces pour une enfant de trois ans est cédé à 3.200DA, la chaussure 2 500 DA, un ensemble de deux pièces avec un sac de taille moyenne est proposée aux fillettes pour 5 800DA. La somme dépasse les 6 000 DA si les parents optent pour la tenue dont le pull est en crochet. Ceci sans oublier la panoplie de chaussures dont le prix varie entre 2 200 et 2 800 DA.
"Certains magasins font dans l'exagération. A ce prix pour une tenue juste acceptable, j'aurais opté pour la grande marque si j'avais les moyens", commente l'épouse. Si les parents sont peu regardants sur les prix affichés dans les différentes franchises de haut de gamme, ils le sont quand il s'agit de marque de bas de gamme et pour des produits chinois combien même le vendeur insiste sur le fait que c'est le premier choix chinois.
"J'ai craqué pour une très belle robe de marque Orchestra cédé à 4 200 DA. Là je suis à la recherche d'une paire de sandale qui ira avec et qui fera de ma fille la plus belle princesse le jour de l'aïd !", confie tout sourire une maman. Et d'avouer: "Il est vrai qu'une telle somme pour une fillette de trois ans est probablement trop élevée mais c'est mon unique enfant donc je peux me permettre de la gâter alors j'en profite." En fait, près de 10 000 DA est la somme à débourser pour chaque enfant pour avoir une tenue de bonne qualité mais pas forcément de haut de gamme.
Sauvés par les soldes !
Non encore habitués à la culture des soldes, les Algériens n'y croient pas trop et pensent qu'il s'agit d'une simple arnaque. "Erreur !" soutient mordicus une vendeuse dans une enseigne de moyenne gamme très prisée par les femmes. "Ceux qui sont habitués à faire leurs achats dans nos magasins notamment les femmes et les jeunes filles savent très bien qu'il s'agit bel et bien de soldes et non d'une arnaque. Les prix affichés avant les soldes ne sont jamais les mêmes parfois la remise atteint les 70%. Tout dépend de l'article et de son prix initial". La vendeuse avoue que des clientes ne pouvant pas se permettre d'acheter plusieurs articles de la nouvelle collection attendent la période des soldes où nos magasins sont pris d'assaut avant leur ouverture.
Ce qui s'avèrera être vrai. Les soldes qui ont donc commencé le 22 juillet sont une aubaine pour certains ménages. "Je me suis renseignée sur la date des soldes et comme j'ai l'habitude de faire de bonnes affaires pendant cette période alors j'en profite que ce soit pour moi ou pour les enfants. La robe de ma fille, vous voyez toute jolie, ne m'a coûté que la moitié de son prix. Idem pour le pantalon et cet ensemble pour fillette. Tant que j'en est fini avec les enfants, je vais passer au rayon pour femmes pour m'offrir quelques articles".
Un groupe de jeunes filles apostrophées nous dévoileront leur astuce à la veille des soldes. "Nous passons avant les soldes pour faire le repérage et parfois même l'essayage des habits qui nous tentent. Et une fois les soldes ouverts nous n'avons qu'à faire un petit tour dans le magasin pour trouver l'emplacement des articles choisis". Une autre expliquera que sa garde robe est remplie de vêtements achetés pendant les soldes. Quand la remise est très importante, elle n'hésite pas à prendre même des articles hors saison. "Je me suis payé cet ensemble (jupe et petite veste) alors que c'est un truc que je ne pourrais porter que vers la fin du mois de septembre. C'est une bonne affaire qui me ferait économiser sur mon budget spécial habillement". Les filles avouent faire des affaires pendant les soldes qu'elles attendent avec impatience.
Les bonnes affaires existent bel et bien !
"Les bonnes affaires existent bel et bien, il suffit de cibler les bons magasins", c'est ce que pense un chef de famille qui s'enorgueillit de n'avoir dépensé que près de 15 000 DA pour offrir de beaux vêtements de l'Aïd à ses deux enfants. Son astuce ? "Eviter de faire ses achats au niveau des magasins trop fréquentés par les familles notamment ceux situés dans les grands centres commerciaux". Selon lui, les prix affichés aux rayons consacrés à l'habillement au sein des grandes surfaces sont à la portée des modestes bourses. "Il y a aussi des magasins situés dans divers quartiers notamment Kouba, Hussein Dey et El Biar qui proposent à des prix compétitifs des articles de petite marque française mais de bonne qualité". Notre interlocuteur citera aussi les trois grandes surfaces Le Printemps (Mohammadia, El Harrach et Bab Azzoun). Effectivement, la clientèle y trouve des articles de bonne qualité à des prix très compétitifs. En témoigne d'ailleurs le rush quotidien notamment à la grande surface de Mohammadia où la file d'attente commence avant même l'ouverture du magasin.
L'initiative du réseau Nada pour habiller 10 000 enfants démunis
Belle initiative que celle prise par le réseau NADA d'"aide aux enfants orphelins et familles nécessiteuses" pour promouvoir la culture de l'entraide à l'occasion de la fête religieuse. En effet, estimant que "l'Aïd est un droit pour tous les enfants" le réseau en partenariat avec 50 associations, a lancé une opération de solidarité pour habiller en cette occasion 10 000 enfants.
Une initiative en direction d'enfants des deux sexes âgés entre 0 et 14 ans du territoire national. Les magasins de vêtements Espreno y contribuent avec une réduction de 20%. Les personnes ayant voulu apporter leur contribution ont eu droit à une remise de 20% sur le prix de l'article choisi. Une fois payé, il est laissé au magasin qui se chargera de le transmettre au réseau. Les sacs de dons sur lesquels est mentionné le contenu "robe pour fillette de tel âge, tenue pour garçon...", sont soigneusement scotchés. A notre passage, plus d'une dizaine de sacs étaient déjà entreposés dans un grand bac à rangement placés à l'entrée du magasin. Mais il faut dire que les prix affichés qui restent élevés même avec une remise de 20%, n'incitent pas à la bousculade pour cette opération de solidarité.
M. B.
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