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La révolution de mon père 19e partie
Publié dans Liberté le 09 - 10 - 2013

Résumé : La bataille faisait rage. Il y avait huit blessés et trois morts. De retour au camp, Si Ahmed s'attaquera sans tarder aux blessés. Je l'aidais à suturer et à désinfecter les plaies. Avec bonheur, je constatais que mes mains ne tremblaient plus et que je n'avais plus peur.
Nous avions travaillé toute la nuit. Amar était triste. Nous avions perdu trois frères.
Il se passait la main sur le front en poussant des soupirs qui renseignaient autant sur sa tristesse que sur son inquiétude. On devrait enterrer les morts dès le lever du jour dans une fosse commune, puis envoyer quelqu'un prévenir leurs familles...Une mission fort délicate.
Bien sûr, c'est Belkacem qui en sera chargé... Il se trouvait dans un village mitoyen depuis la veille. Cette fois-ci, il devait récupérer des documents et un peu d'argent chez des paysans qui avaient reçu des mandats de France.
Personne ne parlait. Les blessés mettaient des mouchoirs dans leur bouche ou mordaient dans des bouts de bois pour retenir leurs cris.
Le toubib travaillait vite et bien. Fatiha le secondait maintenant. Elle connaissait bien la chirurgie et s'occupa comme une grande des autres blessés non encore traités.
Le jour se levait. Nous étions tous épuisés...Mais personne n'avait le cœur à dormir ou à dire quoi que ce soit. La bataille avait été dure pour tous...
Je ne pouvais qu'admirer le courage de "papa".
Si Ahmed ne s'est arrêté que lorsque tous les blessés furent examinés et traités.
Fatiha prépare des œufs au miel et du café pour tout le monde. C'était assez revigorant, et tous les blessés purent au moins mettre quelque chose dans leur estomac.
Da Belaïd était soucieux... Il repensait aux morts qu'il faudra enterrer avant le milieu de la matinée. Il chargera deux frères de cette tâche. Je me sentais aussi concerné que les autres par cette perte. Certes, je ne connaissais pas encore tout le monde, mais je pouvais aisément deviner le chagrin de perdre des êtres chers. Ces hommes avaient des familles : une mère, une femme, des enfants... qui attendaient leur retour. Hélas ! La guerre est un ogre sans nom.
N'ayant pas dormi, je me sentais de plus en plus las. Fatiha s'était retirée dans un coin sombre et s'était laissé tomber sur une couverture. Nous lui devions tous une fière chandelle. Non seulement elle avait su nous procurer des médicaments et de la nourriture, mais elle avait contribué largement à notre bon moral.
Amar s'approche de moi :
-Alors jeune homme, on s'y habitue ?
-Fort bien... Je le dois d'ailleurs, on n'est pas dans un hôtel ici.
-Bien dit Boualem... Tes amis sont tous revenus, grâce à Dieu... La perte de l'un d'eux t'aurait sûrement dérouté.
Je hoche la tête :
-C'est évident... Mais je suis aussi triste pour les autres.
Il pousse un soupir :
-Je le suis aussi... Que Dieu ait leur âme. Nous sommes tous désolés pour eux. Mais la mort est devenue une seconde nature chez nous... Nous l'affrontons tous les jours... Alors autant l'apprivoiser.
Il me regarde un moment avant demander :
-Tu veux te joindre aux combats, n'est-ce pas ?
-Oui... Oh oui ! Je me sentais si inutile ici, alors que vous étiez tous au front.
Il sourit :
-Je comprends tes motivations, mais sache aussi que tu n'as pas du tout été inutile pour nous. Si Ahmed a bien fait de te désigner au paramédical.
-Je ferais de mon mieux pour soulager mes frères.
Il me donne une tape dans le dos :
-Sois prêt... Toujours prêt... Dans quelques jours, nous serons obligés de quitter ce refuge... Les Français ne tarderont pas à le découvrir... Nous avons juste le temps de reprendre le maquis et d'affronter notre destin.
-Mais... et les blessés ?
-Ils seront acheminés dans un des villages limitrophes.
Je repense au village où on avait fait escale avec Belkacem, et aux blessés qu'on y avait rencontrés.
Amar poursuit :
-Une fois assez remis, ils nous rejoindront...Nous gardons un contact permanent avec tous les villages du secteur. C'est une sorte de chaîne de solidarité qui s'est tissée entre nous tous. Nous n'avons pas eu à trop les solliciter. La légendaire générosité de nos compatriotes ne s'est pas fait attendre. Tout le monde a répondu présent à l'appel de la Révolution, et par tous les moyens possibles.
Tandis que Amar parlait, je sentais mes paupières se refermer.
Je tentais de résister encore mais c'était peine perdue. Amar me sourit :
-Va dormir un peu... Nous sommes tous là...Profites-en pour te reposer. Au besoin, nous te réveillerons.
Je ne me le fais pas répéter. Une fois allongé, je sombre dans un profond sommeil.
(À suivre) Y. H.
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