Ghaza : de nouvelles universités rejoignent le mouvement estudiantin pro-palestinien    Championnats d'Afrique de natation : bilan positif pour l'équipe nationale à Luanda    Exercice de simulation de recherche et sauvetage d'un avion en détresse exécuté avec succès à Ghardaia    Safia Mokrani remporte le Premier prix du 13e Concours national des jeunes architectes    Massacres du 8 mai 1945 : la sombre image de la politique d'extermination adoptée par la France coloniale    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Début de l'examen de l'attestation de niveau des apprenants à distance pour les cycles moyen et secondaire    Para-powerlifting (Coupe du Monde-2024): entrée en lice de trois algériens, mercredi à Pattaya en Thaïlande    Batna: appel à l'inscription d'une opération de restauration du musée de Timgad    ALNAFT et EQUINOR signent une convention pour étudier le potentiel algérien    Hamas informe les médiateurs qataris et égyptiens de son approbation de leur proposition concernant un cessez-le-feu à Ghaza    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.789 martyrs    Mobilisation propalestinienne : Plusieurs syndicats appellent au blocage des lycées    Washington suspend pour la première fois depuis octobre 2023 la livraison d'armes à Israël    Plusieurs projets décidés par le président de la République inspectés    Cérémonie jeudi à l'occasion de l'anniversaire de nationalisation des mines et de création de la Sonarem    Ligue 1 Mobilis: l'USMA et la JSK se neutralisent (2-2)    Distinction : Mustapha Berraf décoré de la médaille de l'Ordre national du Mali    L'international sénégalais Nicolas Jackson à égalité de but avec Didier Drogba    21 joueuses retenues pour le 3e et dernier tour qualificatif    Conseil de la nation: la Commission des affaires juridiques examine l'avant-projet d'amendement du Règlement intérieur    Des visites d'inspection inopinées au niveau des chantiers de réalisations de logements    Une bande de trafiquants de drogue démantelée et saisie de 750 capsules    Hommage aux chevaliers de la plume    Douze avions mobilisés par ''Tassili Airlines'' pour la lutte contre les feux de forêts    L'eau arrive en ville sur une distance de 146 kms    Les dirigeants arabes pérorent au Caire pendant qu'Israël massacre !    Projection honorifique du film «Tayara Safra» de Hadjer Sebata    Hasna El Bacharia inhumée au cimetière de Béchar    Célébration des costumes et des bijoux algériens authentiques    Enseignement et formation professionnels: les lauréats du concours du mois de Ramadhan distingués    "L'Algérie, un partenaire stratégique dans la coopération africaine", thème d'un séminaire à Alger    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Merad appelle depuis Khenchela à l'intensification des efforts pour protéger les forêts contre les incendies    Belkacem Sahli réitère son intention de prendre part aux présidentielles du 7 septembre    Le wali honore la presse locale    A Monsieur le président de la République    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



...SOUFFLES...
Celui qui n'écrit pas son cœur !
Publié dans Liberté le 10 - 10 - 2013

Lors d'une exposition du Picasso, une femme s'est approchée du grand peintre en lui demandant, sur un ton de dégoût :
-Pourquoi cette nudité dans vos toiles, monsieur Picasso. ?
- Chère madame, la nudité est dans votre tête, lui a répondu Picasso.
Les écrivains algériens boudent "l'amour". Ils sont asséchés, moralistes. Donneurs de leçons.
En relisant les doyens comme les nouveaux, je me demande : pourquoi l'écrivain algérien ne regarde-t-il pas la femme ?
Ne médite-t-il pas sur la poésie du féminin ? Pourquoi l'écrivain algérien n'a-t-il pas le courage d'aller revisiter les grands rituels célébrant "la beauté" de la femme, contenus dans notre culture populaire ? Les poètes populaires (chouaraa al malhoun) ont magnifiquement fêté, dans les "kasida", le corps féminin sans tabous, sans peur et sans hypocrisie intellectuelle. En relisant des poèmes de Sidi Lakhdar Benkhlouf, Djilali Ain Tadles, Abdellah Benkriou, Mohammed Belkheir Benguitoune et d'autres, nous découvrons combien ils étaient courageux et sincères ces poètes populaires.
Nous découvrons aussi combien elles sont poétiques nos langues dialectales.
En relisant Nedjma de Kateb Yacine, La grande maison, Le métier à tisser, L'incendie, la trilogie de Mohamed Dib, La colline oubliée ou Le sommeil du juste de Mouloud Mammeri, Le fils du pauvre ou Les chemins qui montent de Mouloud Feraoun, Le muezzin de Mourad Bourboune, La soif ou Les enfants du nouveau monde d'Assia Djebar ou Rih el janoub ou Nihayat al ams (le vent du sud ou la fin d'hier) de Abdelhamid Benhaddouga, L'As de Tahar Ouattar, Touyour Fi Addahira ou Azzouz Al Kabrane ( des oiseaux à l'heure de midi ou Azzouz Al Kabran) de Merzak Bagtach, Hamaim achchafak (les pigeons du crépuscule) de Djilali Khallas et d'autres... en relisant ces romans nous découvrons une "humidité" sentimentale.
Mais d'où vient-elle cette humidité sentimentale ?
1- La plupart de nos écrivains sont des "ruraux", dont la culture dominante favorise les valeurs de "la honte" et du repli.
2- La révolution algérienne, par sa forte présence, n'a pas laissé grande place aux "choses du cœur".
3- L'éducation religieuse n'a pas permis aux écrivains d'accéder au développement de la culture "de l'œil". Il est recommandé de "baisser le regard" dès le passage d'une femme.
4- Nous sommes nés dans une société dont la culture dominante considère "la femme belle" comme une "sédition" (une fitna).
Fuyant l'image de la femme "aimée ou aimante", nos romanciers sont réfugiés dans "l'image" de "la mère" avec tout ce qu'elle symbolise de "sainteté" et de "maternité".
Chez le romancier algérien, l'unique image de la femme porteuse du peu de "sentimental" et de "charnel" est l'étrangère (en l'occurrence la femme française).
Même la langue française n'a pas libéré l'écrivain algérien de sa mémoire rurale.
Le roman algérien est esclave au discours d'histoire et de morale. Loin du miel du plaisir.
A. Z.
[email protected]
Nom
Adresse email


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.