Enfin, le verdict tant attendu de la cour d'appel du tribunal militaire de Tunis est tombé samedi soir. Ce verdict concerne les responsables des crimes perpétrés lors de la "révolution" (décembre 2010-janvier 2011) dont, notamment, l'ex-directeur de la garde de Ben Ali, M. Ali Sériati et deux ex-ministres de l'Intérieur, MM. Haj Kacem et Friaâ. M. Sériati a vu sa peine réduite de 20 à 3 ans de prison tout comme les deux ministres. Ces trois personnes seraient déjà chez elles si elles ne sont pas poursuivies dans d'autres affaires. En effet, elles ont déjà purgé leur peine puisqu'elles étaient en état d'arrestation depuis plus de trois ans. La cour a aussi prononcé d'autres peines allant jusqu'à 5 ans de prison, dont certaines sont assorties de sursis contre d'anciens hauts responsables du ministère de l'Intérieur impliqués dans la même affaire. Le dossier concerne les morts et blessés (baptisés martyrs de la révolution) des régions de Tunis, Thala, Sfax et Kasserine. A noter que ce procès dure depuis trois ans et, samedi soir, les familles des victimes abasourdies — et en signe de protestation — n'ont pas quitté l'enceinte du tribunal tout comme leurs avocats qui ont marqué leur étonnement qu'un tel verdict sanctionne une affaire aussi délicate. Selon les familles des victimes, le verdict est injuste, bien qu'il constitue une reconnaissance des actes commis par les personnes qui ont "bénéficié, aujourd'hui, de la clémence de la cour". Ces familles attendaient que justice soit rendue, mais, "en vain", estiment-elles. M. K Nom Adresse email