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Pragmatisme !
Publié dans Liberté le 09 - 06 - 2004

Les ayatollahs de Téhéran, bien que boostés par des élections législatives, qui ont laissé sur le carreau les réformateurs, restent assez pragmatiques. Évidemment, il n’est pas question pour eux d’abandonner les fondements de leur idéologie ni d’accompagner les changements exigés par la jeunesse iranienne, qui a l’âge de la révolution islamiste. Néanmoins, au lieu de brandir le bâton, comme ils le faisaient jusqu’ici, on a l’impression qu’ils ont adopté un profil bas devant la montée de la modernité qui déborde sur la vie publique. Le tchador noir, qui exprime toute la philosophie du khomeinisme, n’est plus que l’uniforme des égéries des ayatollahs. Les iraniennes lui ont substitué des tenues plus légères et chatoyantes. Avec, en sus, des mèches de cheveux à l’air libre et des visages joliment maquillés. Les jeunes ne sont plus inquiétés au motif qu’ils écoutent et se déhanchent sur des musiques, auparavant décrétées impies et pouvant même valoir un séjour dans des centres de désintoxication de la milice de la vertu. La société dans le pays de Khomeiny bouge tant et si bien que la fondation Nobel a attribué son dernier prix de la paix à une iranienne, interdite d’exercer son métier de juge, au nom de la religion, mais qui a rebondi en devenant l’avocate des droits de l’Homme à Téhéran. La décision récente du ministre de la justice, un ayatollah, de proscrire toute forme de torture au cours des interrogatoires de prisonniers, est une avancée humanitaire que n’ont pas franchi d’autres pays musulmans. À l’extérieur, l’Iran semble également être marqué par le souci de se normaliser, cherchant à redevenir un État fréquentable. La question qui fâche reste le nucléaire, mais à ce niveau, Téhéran, loin de réagir comme Pyongyang, a ouvert ses portes à l’AIEA. Les négociations se poursuivent âprement. Les ayatollahs voulant utiliser ce dossier pour apurer tout le contentieux irano-américain. Téhéran s’est d’ailleurs montré très mesuré dans la crise qui affecte l’Irak, son voisin. Les ayatollahs ont bien accueilli l’installation par Lakhdar Brahimi du gouvernement de transition chargé d’organiser l’Irak post-Saddam. Après avoir adressé une mise en garde formelle aux États-Unis sur les attaques américaines contre les lieux saints des chiites et la gravité de la situation en Irak, Téhéran s’est déclaré disposé à travailler avec la nouvelle équipe au pouvoir à Bagdad. Les ayatollahs ont toujours pris soin de ne pas interférer dans le puzzle irakien, alors que les chiites y sont majoritaires. Inquiets des troubles chez leur voisin, ils avaient multiplié des efforts diplomatiques, forts de leur influence sur les groupes chiites. Ils ont ainsi mené en avril en Irak une brève mission dont les résultats n’ont pas été rendus publics et qui n’a pas été bien vue par les États-Unis. Washington, qui a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en 1980, accusait la république islamique d’user de son emprise sur les chiites et de laisser des membres d’Al-Qaïda franchir ses frontières pour œuvrer à la déstabilisation. Les ayatollahs prônent toutefois officiellement la modération, soutenant ouvertement le grand ayatollah Sistani plutôt que Moqtada Sadr, le brouillant chef des exclus. En réalité, Téhéran ne voudrait pas voir s’établir à ses portes un autre grand État chiite, qui pourrait d’autant le contester que les grands sanctuaires de ce dogme ne sont pas en Iran, mais en Irak. Téhéran n’a cessé de réclamer l’expulsion d’Irak de la principale organisation d’opposition armée à son régime islamique : les Moudjahidin du peuple.
Nous voulons plusieurs choses pour l’Irak, les plus importantes sont le départ des forces d’occupation le plus vite possible et la restitution de l’autorité au peuple irakien lui-même ; c’est ce que disent les autorités iraniennes.
D. B.


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