Dès les premières pluies, les agents de la protection civile ont dû intervenir plus d'une cinquante de fois pour sauver des vies humaines. La fin de semaine à Oran ou Aïn Témouchent notamment a été marquée par de violentes précipitations et bourrasques, comme annoncé au demeurant par un bulletin d'alerte météo. Et comme à chaque fois, l'arrivée de l'hiver est suivie à Oran par des incidents, comme les effondrements partiels de vieilles bâtisses. Ces derniers jours, la protection civile a dû intervenir à plusieurs reprises dans différents quartiers comme Gambetta, El-Hamri ou au centre-ville ; bilan : 4 personnes blessées, y compris dans la commune de Hassi Bounif. Cette situation est si récurrente qu'à chaque averse importante, des familles préfèrent déserter leurs habitations endommagées ou menaçant ruine, par peur de voir un mur ou un plafond s'effondrer, comme cela fut le cas, il y a quelques mois au lieudit Ravin blanc, où une famille de 4 membres avait trouvé la mort, provoquant un émoi important chez la population. à Aïn Témouchent, les différentes unités de la protection civile étaient sur le pied de guerre en raison des perturbations atmosphériques qu'a connues la région. En effet, ces trois derniers jours, les précipitations ont atteint plus de 70 mm, suivies de rafales de vents à l'origine de 7 accident de la circulation, pour la seule journée de mardi, ayant causé des blessures à certains passagers après le dérapage de leurs véhicules. à la fin de la semaine passée, la crainte des citoyens, notamment ceux qui résident dans des habitations précaires, était à son paroxysme. En effet, dès les premières pluies, les agents de la protection civile ont dû intervenir plus d'une cinquante de fois pour sauver des vies humaines. Jeudi dernier, les éléments de l'unité de la protection civile de Hammam Bou-Hadjar ont été obligés de transpercer les murs du centre de repos des moudjahidine, mitoyen du complexe thermal, pour libérer la quantité d'eau en stagnation, une situation qui a été aggravée par l'obstruction de la canalisation de l'assainissement de la station thermale. Même situation à l'école Boughalem-Boudali, où l'obstruction des avaloirs a créé la panique parmi les élèves jusqu'à l'arrivée des sapeurs-pompiers qui ont réussi à rétablir la canalisation. Certains axes routiers envahis par l'eau ont connu 7 accidents avec l'évacuation des blessés vers les UMC. A noter que la stagnation des eaux pluviales est due généralement à l'obstruction des réseaux d'assainissement dont l'origine est à mettre sur le compte du facteur humain, en particulier les personnes qui ont engagé des travaux de construction et d'aménagement de leurs habitations en se débarrassant des déchets solides et des débris pour les déverser à proximité des oueds ou des trottoirs. M. LARADJ/D. L.