La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) est encore une fois secouée par un accident. Hier, vers 7h49, le train rapide assurant la liaison Chlef-Alger a percuté deux voitures à un passage à niveau près de la gare ferroviaire de Birtouta faisant un mort et un blessé grave. Selon le directeur de la SNTF, Yacine Bendjaballah, l'accident s'est produit "au passage à niveau gardé de la gare de Birtouta au moment du passage du rapide Chlef-Alger. Un véhicule était sur la voie et n'a pu se dégager, il a été happé par le train qui roulait à grande vitesse". M. Bendjaballah a expliqué que "le rapide Chlef-Alger n'a pas d'arrêt à Birtouta. Et donc, il passe à vive allure dans cette gare. Malheureusement, l'automobiliste a forcé les barrières de sécurité du passage à niveau, qui étaient fermées". Sur place, "il y avait une voiture complètement déchiquetée, méconnaissable et une autre de couleur grise jetée près de la voie", témoigne une journaliste de l'APS. "Des gendarmes réglaient la circulation, devenue très compacte près de la gare de Birtouta, sur la route menant de et vers Chebli, dans la wilaya de Blida", ajoute la même source. "Il est inconcevable que l'on garde encore ce système de gestion de la circulation routière (passages à niveau) à un moment où les exigences de modernisation du trafic ferroviaire exigent une plus grande rapidité et ponctualité des trains", relève le DG de la SNTF. Les causes de cet accident "seront connues après enquête", indique-t-il. Selon le DG de la SNTF, "il faut que ce problème de passages à niveau soit réglé définitivement en Algérie par la construction de tunnels, de trémies ou de ponts. La suppression des passages à niveau est aujourd'hui une priorité", ajoute-t-il. Pour rappel, cet accident est le deuxième pour la SNTF en quelques mois. Le 5 novembre dernier, le train électrique n°33 qui reliait Alger à Thénia est, quant à lui, sorti des rails, faisant 1 mort et près de 100 blessés. D. S./APS