Dans une situation où le pouvoir d'achat des Algériens est très faible, la réintroduction du crédit à la consommation est favorablement accueillie par les ménages. Son lancement devait se faire en juin dernier, mais il a été reporté, étant tributaire de l'entrée en fonction de la nouvelle centrale des risques, et par conséquent d'un cadre légal devant régir l'opération. Le président de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Boualem Djebbar, a annoncé, début août, que le retour du crédit à la consommation pour les produits fabriqués localement se ferait pour septembre 2015. Ce qui coïncide avec l'entrée en activité de la centrale des risques, annoncée par le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci. Reste que selon des informations rapportées par la presse, le retour du crédit à la consommation risque, encore une fois, d'être reporté au mois de décembre. Ce retard est dû au différend né entre banques publiques et privées au sujet du taux d'intérêt à appliquer. Sa mise en œuvre bute également sur les textes d'application qui doivent notamment déterminer le taux d'intégration minimum pour que le produit fabriqué par telle ou telle entreprise soit éligible. Très attendu par les ménages, le crédit à la consommation a été relancé en 2014, après plusieurs années de suspension, pour accompagner la politique gouvernementale tournée vers la promotion de la production locale, notamment la production de l'usine Renault de Oued Tlélat (Oran). Suspendu en 2009, le crédit à la consommation a officiellement fait donc son retour. S. S.