Le nouveau P/APC et des élus de la commune de Constantine viennent d'introduire une requête, auprès du procureur de la République près la cour de Constantine, dans l'affaire dite des 32 villas. Les plaignants demandent l'arrêt immédiat des travaux du projet en question, alors que le dossier est en instruction, depuis le mois d'octobre dernier au niveau du tribunal de Chelghoum-Laïd (wilaya de Mila). L'ex-P/APC, S. R., et l'ex-directeur de l'urbanisme avaient été placés sous mandat de dépôt avant que cette décision ne soit commuée en contrôle judiciaire, après cassation. L'ex-mouhafedh du FLN, Driss M., impliqué également dans la même affaire, a été placé sous mandat de dépôt avant que le tribunal ne déclare un non-lieu. Par ailleurs, la commune de Constantine s'est constituée partie civile dans cette affaire, selon Me Mourad Kherrab. Pour rappel, l'ex-président de l'Assemblée populaire de la troisième commune du pays a accordé, en 2013, quelques semaines après les élections municipales, une autorisation à l'entrepreneur D. M. pour la construction de 32 villas dans une zone exposée au risque de glissement de terrain, alors qu'un rapport établi par un bureau d'études français, sur l'instabilité du terrain en question, a qualifié la zone de dangereuse. Aussi, l'ex-wali de Constantine, Noureddine Bedoui, avait interdit la construction sur des sites classés "zone rouge". Cependant, l'ex-P/APC de Constantine a fait fi de cette instruction et signera l'autorisation de construction, ce qui a provoqué le mécontentement de plusieurs élus de l'APC. Ces derniers, dont le vice-président chargé de l'urbanisme, ont déposé une plainte en 2014. Suite à laquelle une enquête a été déclenchée par la brigade économique de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya. Selon nos sources, plusieurs documents du dossier de ces 32 villas ont disparu du service urbanistique lors du passage des enquêteurs. Cinq témoins ont été entendus par le juge d'instruction dont deux techniciens exerçant au niveau de l'APC de Constantine qui ont refusé d'accorder leur avis favorable pour la réalisation de ces 32 villas. D'un autre côté, l'actuel P/APC, Mohamed Rira, a déposé une plainte, la deuxième, contre l'ex- P/APC pour non-respect du règlement intérieur d'une assemblée générale de l'APC, provocation et intimidation. Selon des élus, l'ex-P/APC a fait intrusion lors de l'assemblée du 31 décembre 2015, et chahuté ses travaux, ce qui a nécessité la suspension de cette dernière, pendant 15 minutes. Souheila BETINA