Pari tenu pour l'association des anciens élèves de l'école Max-Marchand de Souk-Ahras, avec l'entame, samedi, de la première séance d'accompagnement pédagogique des élèves en difficulté scolaire en arabe, en français et en arithmétique. Une action qui est inscrite en priorité dans le programme d'activités de cette association constituée, rappelons-le, d'anciens élèves et d'enseignants retraités, qui ont fréquenté, à un moment ou à un autre, cet établissement centenaire de la ville de Souk-Ahras et qui souhaitent perpétuer des passerelles avec les jeunes générations. Ainsi donc 75 élèves vont bénéficier de leçons de soutien dans les matières citées, grâce à l'engagement désintéressé d'un groupe d'étudiants en Master 2 de l'université Messaâdia-Mohamed Cherif de Souk-Ahras, qui ont accepté spontanément, assure-t-on, d'adhérer à l'initiative de l'association, et ce sans contrepartie aucune. "Nous sommes ravis d'assister à ce premier cours de soutien, en présence des adjoints du directeur de l'éducation, que nous remercions au passage pour sa disponibilité, et des membres de l'association, qui voient se concrétiser l'un de nos objectifs prioritaires. Notre satisfaction est d'autant plus grande que les cours de rattrapage organisés avec de modestes moyens, il faut le dire, ont fait renaître l'espoir chez les parents des élèves à qui va bénéficier l'accompagnement pédagogique. Beaucoup d'entre les mamans et les papas qui ont accompagné leurs enfants, ce matin, nous ont déclaré qu'ils avaient tout essayé et qu'ils ne savaient plus quoi faire, jusqu'ici, pour éviter à ceux-ci l'écueil de l'échec scolaire tant redouté. C'est pour nous comme une seconde rentrée scolaire et nous espérons que le programme d'assistance amorcé se poursuivra normalement, à raison d'une séance chaque samedi en hors classe, jusqu'à la fin de l'année. Et surtout, que les élèves concernés se remettront vite à niveau dans l'apprentissage des matières qui leur font défaut et qu'ils retrouvent confiance en eux-mêmes", confie Kamel Benaïcha, le charismatique président de l'association, en marge de la cérémonie. Renchérissant, Noureddine Khalfi, qui est l'un des membres les plus actifs de l'association des anciens de l'école Max- Marchand, ex-Picard, ne tarira pas d'éloges à l'endroit de l'équipe de bénévoles, qui a contribué au succès de cette action de solidarité. Il souhaite, quant à lui, que l'exemple soit suivi et que le programme de soutien scolaire mis en œuvre au niveau de l'école Max-Marchand soit élargi à d'autres établissements du primaire et pourquoi pas à celui du moyen et du secondaire. "Nous osons croire, en toute modestie, que nous avons scellé aujourd'hui, la première pierre d'un édifice virtuel, à travers la noble cause que nous nous sommes assignés". Le mérite en revient à l'institution scolaire et aux pouvoirs publics représentés par Mme la ministre de l'éducation et le wali de Souk-Ahras, qui ont eu la bienveillance de prendre au sérieux notre projet et qui nous ont aidés à le réaliser. Ceci nous encourage à aller de l'avant et à poursuivre notre plan d'action. À ce propos, nous avons le plaisir d'annoncer que l'association a prévu de rendre un hommage posthume à Max Marchand et à Mouloud Feraoun, deux illustres enseignants, à l'occasion de la commémoration du 15 mars, date de leur assassinat, en 1962 par l'OAS, en même temps que leurs quatre autres compagnons. ALLIA A.