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16e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 16 - 03 - 2016

Résumé : Amar épouse enfin Aïcha. Le mariage est célébré en grande pompe. Aucun nuage ne viendra ternir leur union durant les premières années, et ils seront comblés par la venue d'une petite fille qu'on prénomma Meriem. Mais leur bonheur ne sera pas éternel.
Mais il était écrit que ce bonheur n'allait pas trop durer. Le vieux Aïssa, puis la vieille Tassadite quittèrent ce monde, l'un après l'autre. Amar est aussi chagriné que sa femme et ses deux beaux-frères. Saïd était rentré de France pour mettre de l'ordre dans les affaires familiales, et Malek, qui travaillait maintenant dans une grande entreprise dans le sud du pays, ne resta que quelques jours au village. Anéantie par le chagrin, Aïcha tomba malade et s'alita. Les médecins disaient qu'elle souffrait de mélancolie, et que le remède résidait en elle-même. Pourtant, malgré sa volonté de reprendre pied, son état s'aggravait de jour en jour. Elle devenait si faible qu'elle n'arrivait plus à relever la tête de ses oreillers. Amar devenait fou, et la petite Meriem est confiée momentanément à une vieille tante. Aïcha ne voulait plus vivre. Le départ précoce de ses deux parents vers l'au-delà l'anéantissait de jour en jour. Un matin, elle rendit l'âme sans demander son reste. C'était au tour de Amar de dépérir. Des jours durant, il refusera de s'alimenter. On lui ramènera la petite Meriem qui allait sur ses deux années, et qui égaya aussitôt le foyer. Perdu comme il ne l'avait jamais été, Amar la prend dans ses bras et se met à verser de chaudes larmes. Quelqu'un lui retire la petite fille et l'exhorte à se relever et à quitter la maison. Dehors le soleil brillait. C'était le printemps, et il faisait très doux. La nature gardait toute sa beauté. Amar marche un peu et se laisse tomber au milieu d'un près. Humer l'air frais lui fera du bien. Il regarde autour de lui et constate l'éclosion des boutons floraux. Les oiseux gazouillaient dans les arbres et tout respirait la sérénité. Mais sa tristesse était toujours là. Aïcha l'avait abandonné. Personne ne pourra jamais la remplacer dans son cœur. Il repense à sa fille. Une orpheline encore. On dirait que l'histoire se répétait. Aïcha était orpheline à l'âge de quatre ans, lui à l'âge de dix ans, et maintenant c'est sa propre fille qui est orpheline de mère à deux années à peine.
Il se relève et se remet à marcher à travers les champs. Il avait cru pouvoir reprendre son destin en main. Mais cela n'avait fait que le rendre encore plus malheureux. De nouveau, il se retrouvait seul et sans famille. À la pensée de devoir rentrer à la maison et de revoir ce qui pourrait lui rappeler son bonheur passé, il sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Jamais il ne pourra revivre dans cet endroit où il avait cru que son bonheur était éternel. Sa chère épouse, la femme qu'il a toujours aimée et respectée, n'était plus là pour le recevoir, comme à chaque fois qu'il revenait des champs. Elle était partie ailleurs, et l'avait laissé plus malheureux qu'il ne l'avait jamais été.
Quelqu'un lui donne une tape dans le dos. Il se retourne. C'était son beau-frère Saïd.
-Allons Amar ! Un peu de courage. Nous sommes tous tristes pour Aïcha. C'est tout de même ma sœur aînée. Mais de là à refuser de te nourrir et à te laisser mourir, je ne suis pas d'accord.
Amar soupire.
-Tu ne pourras jamais comprendre l'intensité de ma peine, Saïd, mon frère. Je l'aimais tant Aïcha. Elle était une femme exemplaire. Saïd acquiesce.
-Je n'en doute pas mon cher beau-frère. Mais je sais aussi qu'elle n'aimerait pas te voir dans cet état. Allez, viens ! Nous allons rentrer et tu vas raser cette barbe qui te dévore le visage et ensuite prendre un bain et te nourrir comme il se doit pour te remettre d'aplomb.
-Je n'ai envie de rien.
Je veux mourir.
-C'est vraiment égoïste de ta part de penser à la mort en de telles circonstances. Tu oublies que tu as une fille qui a encore besoin de toi. Maintenant qu'elle n'a plus sa mère, tu devrais veiller plus que jamais sur elle.
(À suivre)
Y. H.


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