"Cette structure est dotée de toutes les commodités, y compris un ascenseur, et est à même d'abriter dans les meilleures conditions mon activité, tout en offrant la possibilité au citoyen d'être en contact sur place avec des médecins spécialistes, assure le promoteur". Un projet de grande pharmacie d'officine intégrant un laboratoire d'analyses de dernière technologie et un cabinet médical pluridisciplinaire en plein centre-ville de Souk-Ahras risque de ne pas voir le jour, suite au refus catégorique qui a été signifié à son promoteur par la direction de la santé locale. Ne comprenant pas l'attitude décourageante de l'administration et criant à l'injustice, celui-ci, qui est lui même un pharmacien connu de la ville chef-lieu de wilaya, promet d'user de tous les moyens légaux pour obtenir les autorisations, quitte à en appeler à l'arbitrage du premier magistrat du pays pour ce faire, insiste-t-il. "Les motifs du rejet de mon projet, tels qu'ils m'ont été notifiés par la DSP de Souk-Ahras en date du 26 mars dernier et qui invoquent l'arrêté n° 002 du 15 janvier 2005 fixant les conditions d'installation, d'ouverture et de transfert d'une officine de pharmacie, ne tiennent pas la route. La réglementation en vigueur m'autorise justement à transférer le plus normalement du monde mon activité dans ce quartier de la ville, d'autant que la pharmacie mitoyenne à l'immeuble où je compte réaliser mon projet est définitivement fermée, suite au décès de la consœur, qui y exerçait, il y a plus de deux ans et que les officines les plus proches sont situées à plus de 200 mètres, comme j'ai été obligé de le démontrer", argue le promoteur Rafik Halaimia, en exhibant deux rapports d'expertise contradictoires étayant son propos. Ce dernier est convaincu qu'il a scrupuleusement respecté la procédure, de son côté, en vue de la concrétisation de son ambitieux projet. Dans une correspondance qu'il a adressé au wali de Souk-Ahras et au ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, il indique que la direction locale de la santé est en train de tout faire pour contrarier son projet, qui est surtout d'utilité publique dans une ville comme Souk-Ahras, où des structures de ce type sont pratiquement inexistantes. "Tous les responsables que j'ai eu à contacter au cours de mes démarches sont formels : je suis parfaitement en droit de transférer mon activité depuis la cité Hama-Loulou, qui est situé à la sortie sud est de la ville vers ce quartier central où je suis propriétaire d'un immeuble. Cette structure est dotée de toutes les commodités, y compris un ascenseur, et est à même d'abriter dans les meilleures conditions mon activité, tout en offrant la possibilité au citoyen d'être en contact sur place avec des médecins spécialistes", ajoute-t-il. Accusant ouvertement la direction de partialité dans le but de favoriser une partie concurrente, que nous éviterons de citer ici, Rafik Halaimia se dit confiant toutefois en la sollicitude des autorités locales, à leur tête le chef de l'exécutif de wilaya et en celle du ministre de la Santé, qui voudront bien se pencher sur ce dossier et ainsi lui permettre de concrétiser son projet. A. ALLIA