La justice française a confirmé hier le non-lieu prononcé par les magistrats chargés de l'enquête pour "assassinat" ouverte après la mort en 2004 de Yasser Arafat. Un non-lieu contesté par la veuve du raïs palestinien, a-t-on appris de source judiciaire. "Le non-lieu est confirmé du fait du rejet des demandes de supplément d'information", a précisé cette source. Convaincus que la justice a refermé trop vite le dossier alors que "personne n'est aujourd'hui capable d'expliquer la mort de Yasser Arafat", Francis Szpiner et Renaud Semerdjian, avocats de Souha Arafat, avaient fait appel du non-lieu en septembre 2015 et demandé l'annulation d'une expertise-clé pour l'enquête. La cour d'appel de Versailles, près de Paris, a également refusé d'annuler cette expertise. Sa décision, conforme aux réquisitions du parquet général, peut encore faire l'objet de recours. Dans leur ordonnance de non-lieu, les trois juges avaient estimé qu'"à l'issue des investigations (...), il n'est pas démontré que Yasser Arafat a été assassiné par empoisonnement au polonium 210, et il n'existe pas de preuves suffisantes de l'intervention d'un tiers qui aurait pu attenter à (sa) vie". Aucune mise en examen n'a été prononcée dans cette affaire.