Depuis cette deuxième quinzaine de Ramadhan caractérisé par des conditions favorables de navigation, le phénomène de l'immigration clandestine à partir du littoral annabi prend de nouveau de l'ampleur. Trois jours après l'interpellation de près d'une centaine de candidats, les garde-côtes ont arrêté, tôt dans la matinée d'hier, un groupe de 27 harragas, tous originaires d'Annaba, entassés à bord d'une embarcation de pêche traditionnelle. Selon une source proche de la Marine nationale, les harragas en question naviguaient pratiquement dans les eaux internationales, à 27 milles marins au nord de Ras El-Hamra. Âgés entre 20 et 40 ans, ils ont levé l'ancre à 23h à partir de la plage d'échouage de Sidi-Salem. Alors que dans la journée de samedi, 15 harragas annabis ont également été interceptés à 3 milles marins au nord de Cap Rosa (El-Tarf). Ces derniers ont pris le départ de la plage El-Hannaia, dans la commune d'Echatt. Ainsi, en l'espace de moins de 5 jours, les garde-côtes, qui sont en alerte H24, ont réussi à faire avorter plusieurs tentatives d'immigration clandestine, avec en prime l'arrestation de dizaines de harragas, dont des jeunes mineurs et des filles. Sur plus de 140 harragas arrêtés depuis le début du mois de Ramadhan, on relève que le nombre de femmes et de mineurs a augmenté de manière inquiétante. B. Badis