Les autorités locales de la wilaya de Constantine éprouvent beaucoup de difficultés à appliquer l'instruction interministérielle signée par les ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, du Commerce et de l'Habitat et de l'Urbanisme relative au traitement des dossiers des constructions inachevées. En désespoir de cause, on envisage même de recourir aux prêcheurs du vendredi dans les mosquées, d'où l'appel du secrétaire général de la wilaya, avant-hier, qui a exhorté les chefs de daïra et les présidents d'APC à lancer une campagne de sensibilisation en collaboration avec la direction des affaires religieuses. "Il faut que les discours (khotba) du vendredi évoquent ce problème et sensibilisent les fidèles à la nécessité pour les citoyens d'achever les constructions qui traînent depuis des années et de se mettre en conformité avec la loi", a proposé le SG de la wilaya aux chefs de daïra et aux maires, lors du conseil de wilaya qui s'est tenu mardi. "Les maires, les cadres de la direction de l'urbanisme et ceux de la direction de commerce sont appelés à mettre en place un planning de travail pour se rapprocher des citoyens et appliquer l'instruction en question", a expliqué, à son tour, le wali de Constantine, Hocine Ouadah. Ceci en ajoutant que les commerçants ont un délai de 15 jours pour achever leurs façades, sous peine de poursuites judiciaires. Toujours dans ce cadre et pour ce qui est de la commune de Constantine, on signale que 2000 dossiers de régularisation ont été traités depuis le lancement de l'opération, et que 320 demandes de mise en conformité sont en cours d'étude par la commission de daïra chargée des dossiers. "Plusieurs demandes sont en instance et on n'arrive pas à régulariser leur situation parce qu'il n'y pas d'instrument urbain, comme on a eu à le constater au niveau de la cité Benchergui", a tenu à préciser le chef de la daïra de Constantine. Souheila B.
