L'Union générale des étudiants libres (Ugel), une organisation connue, depuis sa création il y a quelque 27 ans, pour être très proche du Mouvement de la société pour la paix (MSP), semble décidée à s'émanciper de cette tutelle politique et tout indique, en effet, que c'est définitivement le divorce entre l'organisation estudiantine et le parti d'Abderrezak Makri. L'approche de l'organisation de la 25e université d'été de l'association estudiantine a visiblement déclenché les hostilités en son sein, entre deux ailes politiquement divergentes. Dans une déclaration remise à Liberté, le bureau exécutif national de l'Ugel n'a ainsi pas hésité à dénoncer ce qu'il considère comme des agissements du MSP par le biais, précise-t-il, de Samir Ansal, membre du majliss echourra de ce parti. Alors que le ministère a délivré l'autorisation pour l'organisation de l'université d'été de l'Ugel, "certaines parties connues (MSP) tentent de semer la zizanie et d'entraver" cet évènement, indique-t-on, dans le communiqué dont les auteurs précisent que des poursuites en justice ont été engagées contre cette personne pour faux et usage de faux. Le bureau national de l'Ugel n'y va pas par trente-six chemins pour dénoncer nommément le MSP d'Abderrezak Makri qu'il accuse d'ingérence dans les affaires internes de l'organisation avec la complicité de certaines parties au sein du ministère de l'Enseignement supérieur. L'Ugel pointe un doigt accusateur directement vers les responsables de l'Office national des œuvres universitaires auxquels elle reproche une certaine partialité dans la gestion du conflit existant au sein de l'organisation. Les auteurs du communiqué assurent avoir saisi toutes les autorités du pays pour les informer et les interpeller sur les dépassements constatés dans la gestion de ce dossier. Le bureau exécutif de l'Ugel affirme, enfin, qu'il s'oppose à l'utilisation des activités de l'organisation à des fins d'étroites manœuvres politiques. La violence de cette sortie médiatique de l'Ugel contre un parti dont elle était pourtant très proche depuis sa création démontre que quelque chose de grave se serait produit, provoquant ce divorce agité entre deux entités dont la relation était, jusque-là, frappée du sceau de l'allégeance. H. Saïdani