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Nicolas Sarkis : "Il est difficile d'espérer un accord quelconque"
Réunion informelle de l'Opep à Alger
Publié dans Liberté le 27 - 09 - 2016

Il a accompagné les premiers pas de Sonatrach dès sa création et a milité pour la nationalisation des hydrocarbures. Ancien président de l'Arab Petroleum Research Center, APRC (Centre arabe d'études pétrolières), Nicolas Sarkis, grand spécialiste des questions énergétiques, évoque dans cet entretien la réunion informelle des pays de l'Opep à Alger et les perspectives du marché pétrolier.
Liberté : Une réunion informelle de l'Opep est prévue dans quelques jours à Alger. Peut-on s'attendre à un éventuel accord ?
Nicolas Sarkis : Le simple fait qu'en dépit des pertes énormes que le bas niveau des prix inflige aux pays exportateurs, on parle encore d'une réunion "informelle" de l'Opep et d'un accord encore hypothétique sur uniquement un "gel" de la production, en dit long sur les divisions au sein de cette organisation et sur les obstacles auxquels elle se heurte. Pour cette raison, il est difficile d'espérer un accord quelconque, et si un accord ou un "compromis" devait être annoncé, il ne tiendrait probablement pas longtemps.
Certains pays comme l'Algérie, par la voix de son ministre, et le Venezuela se montrent optimistes. Qu'est-ce qui peut prêter à l'optimisme lorsqu'on sait les divergences qui minent le cartel ?
Je ne sais pas ce qui justifie l'optimisme.
À moins que les ministres dont vous parlez ne se réfèrent pas aux informations selon lesquelles l'Arabie saoudite aurait proposé un gel de sa production si l'Iran prenait le même engagement alors que sa production reste encore à 3,6 millions de barils/jour. En attendant que l'Iran réagisse à ces informations, il semble bien qu'il s'agit là d'une pure manœuvre vu que l'Arabie saoudite a déjà augmenté sa production à un record de 10,57 mb/j, et sait que, de toute façon, on entre dans une période de baisse saisonnière de la demande mondiale, alors que l'Iran a été longtemps pénalisé par les sanctions américaines et internationales et que son objectif immédiat est de ramener sa production au niveau de son quota Opep de 4 mb/j et vient d'annoncer, par ailleurs, des projets de 9-10 milliards de dollars pour développer sa capacité de production.
Pensez-vous que l'Iran et l'Arabie saoudite sont capables d'aller à un compromis ?
Ce n'est pas un secret que les divergences entre l'Iran et l'Arabie saoudite sont causées par des considérations politiques qui, non seulement n'ont pas changé depuis deux ans, mais qui se sont même exacerbées. Un compromis semble donc d'autant moins probable que chacun des deux pays a des objectifs politiques bien plus prioritaires qu'un accord au sein de l'Opep.
En 2014, vous aviez qualifié de "désastre" la décision de l'Opep d'alors (maintien du plafond de production). Comment appréciez-vous aujourd'hui l'impact de cette décision sur les pays producteurs, notamment arabes ?
Au vu des pertes de plusieurs centaines de milliards de dollars et des crises économiques subies par les pays exportateurs, il n'était malheureusement pas faux de parler d'un "désastre" à propos de la décision prise alors par l'Opep de maintenir son plafond de production en dépit du ralentissement de la demande et du surplus de l'offre. Le désastre est pire que ce qu'on pouvait imaginer car, depuis deux ans, les stocks dans les pays consommateurs ont augmenté à un niveau historique de 3,1 milliards de barils et que, ajoutés à la baisse de la demande, cela rend encore plus difficile une entente au sein de l'Opep basée sur les quotas et les parts de marché.
Comment voyez-vous les perspectives du marché ? Les prix peuvent-ils remontrer à court terme ?
On peut espérer que la baisse de près de 45% des investissements exploration/production depuis 2014 et les difficultés financières rencontrées par les pays exportateurs, y compris l'Arabie saoudite, ajoutées à une reprise possible de la demande mondiale jouent dans le sens d'une remontée des prix à plus de 50-55 dollars à partir du milieu de 2017. Pour retrouver des niveaux de
100 dollars et plus, il faudrait, en tout premier lieu, se rappeler que la raison d'être de l'Opep est de servir les intérêts communs des pays membres.
Il faudrait aussi ne pas oublier que la détermination des niveaux de production doit être dictée par la seule nécessité de soutenir les prix, et non point d'une course effrénée et suicidaire à la surproduction et à l'accroissement (ou au maintien) des quotas et des parts de marché, qui a fini par devenir un hara-kiri collectif.
Propos recueillis par : KARIM KEBIR


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