De nouvelles tentatives pour débloquer le processus politique libyen et pour mettre fin aux violences qui menacent l'intégrité territoriale de la Libye sont engagées depuis quelques jours au niveau régional et international. À côté de la tournée du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, l'Italie, la Tunisie et l'Egypte s'activent aussi à rapprocher les parties libyennes pour une sortie de crise consensuelle, dans le cadre de l'accord de paix issu du processus de discussion onusien, probablement appelé à être modifié dans les jours ou semaines à venir. Et c'est dans ce cadre que le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, chef de la Manul (Mission d'appui des Nations unies pour la Libye), Martin Kobler, effectuera une visite en Algérie après-demain, a rapporté l'APS. Cette visite, dite de travail, sera l'occasion, selon la même source, de poursuivre la "concertation et les consultations continues entre" l'Algérie et les Nations unies concernant la crise libyenne, a indiqué samedi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "Dans le cadre des efforts conjoints des Nations unies et de l'Algérie, M. Martin Kobler, représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, chef de la Mission d'appui des Nations unies pour la Libye (Manul), effectuera une visite de travail en Algérie le mercredi 26 avril 2017, pour poursuivre la concertation et les consultations continues entre l'Algérie et les Nations unies", a précisé la même source. Parallèlement, des discussions sont en cours dans le sud de la Libye où la volonté du controversé maréchal Khalifa Haftar d'imposer la solution militaire a déjà coûté la vie à des dizaines de personnes et détruit de nombreux biens publics et privés depuis le début de sa nouvelle opération "Sables mouvants", sous prétexte de lutter contre le terrorisme et les milices locales. Soutenu par les tribus de l'Est et quelques personnalités de différentes régions du pays, Khalifa Haftar demeure contesté par une majorité des Libyens qui l'accusent d'avoir commis des crimes de guerre et de liquider tous ceux qui s'opposent à la voie militaire pour résoudre la crise libyenne. Le soutien politico-militaire que lui apportent des puissances étrangères comme l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie Saoudite complique davantage une situation qui menace la Libye et même les pays de la région. Lyès Menacer/Agences