Cette action sera reconduite quotidiennement, et ce, jusqu'à dimanche. Les travailleurs de l'unité Carravic d'El-Esnam ont organisé, hier, un arrêt de travail de deux heures afin d'exiger la satisfaction de leurs revendications. Selon Zan Abdellah, coordinateur de la section syndicale UGTA de cette unité, cette action sera reconduite, quotidiennement, et ce, jusqu'à dimanche. M. Zan a ajouté que "si la direction ne satisfait pas nos revendications, nous allons durcir notre action". "Actuellement, nous assurons le service minimum", a-t-il assuré, rappelant que leurs doléances sont principalement des revendications socioprofessionnelles consignées dans une plateforme de revendications composée de six points et déposée à la direction de l'unité. "Nos revendications sont légitimes. Depuis deux ans, (2016 et 2017), l'entreprise n'a pas versé aux travailleurs la prime de rendement collective, et pourtant, nous avons réalisé des bénéfices. Nous demandons l'intégration des travailleurs contractuels. Certains ont plus de 6 ans d'expérience, mais sont soumis au régime du contrat à durée déterminée (CDD). Certains ont effectué des heures supplémentaires de 2000 à 2012 et, à ce jour, elles n'ont pas été régularisées. Idem pour les heures d'astreinte effectuées par les agents de sécurité", s'est-il plaint. Le secrétaire de la section syndicale dénonce, par ailleurs, le comportement de la direction envers les membres du syndicat. "Nous sommes marginalisés dans les prises de décision importantes. Nous demandons à être consultés. Pis encore, les communiqués du syndicat sont systématiquement détruits dès leur affichage", dénonce-t-il. Dahmouche Rachid, directeur de l'unité, ne l'entend pas de cette oreille. Pour lui, le syndicat est un partenaire social. Pour ce qui est de la plateforme de revendications, il a assuré qu'ils y ont "répondu point par point", précisant que pour la PRC, le calcul des paramètres techniques est en cours de finalisation et il sera transmis au comité central de productivité au niveau de la direction générale. Pour la confirmation des CDD, les contrats de travail établis, il estime qu'ils sont conformes à l'article 12 de la loi 90.11 relative aux relations de travail. "Ce sont des contrats pour des périodes déterminées", a-t-il justifié. Pour les heures supplémentaires, il a informé que le dossier sera traité selon un accord collectif signé par ce même syndicat qui stipule qu'ils seront compensés en journée de repos, conclut-il. A. DEBBACHE