Les deux nouveaux ports de pêche et de plaisance de Beni Ksila et Tala Yilef, à l'ouest de Béjaïa, seront livrés prochainement. C'est ce qu'a annoncé, dernièrement, le directeur de la pêche de la wilaya, Nadir Adouane, sur les ondes de la radio locale. Ainsi plusieurs années après leurs lancements, ces deux projets vont, enfin, être opérationnels. En effet, lancés en 2011, les travaux de réalisation du port de pêche de Beni Ksila ont accusé un retard considérable en raison de plusieurs contraintes techniques. Confié au groupement d'entreprises Meditram-Sotramest, assisté techniquement par le laboratoire d'études maritimes d'Alger, le projet, dont la livraison était initialement prévue dans un délai de 36 mois, a nécessité quatre années de travaux supplémentaires même si les responsables de l'entreprise de réalisation ont été sollicités pour accélérer la cadence des travaux. Pour une enveloppe financière de 4 milliards de dinars, la structure de pêche est constituée d'une jetée principale d'une longueur de 430 mètres linéaires, d'une autre secondaire de 275 ml, un quai d'une longueur de 390 ml ainsi que de deux appontements pour les petits métiers qui s'étaleront à moins de 2,5 mètres de largeur et de 150 ml de longueur pour les ouvrages d'accostage. Selon le directeur de la pêche de la wilaya, le port d'une capacité d'accueil de 20 sardiniers, de 60 petits métiers est doté d'une chambre froide, d'une fabrique de glace et de cases pêcheurs. "Au début, les activités existantes vont être regroupées et un renforcement de la flottille est en vue. En parallèle, il y aura un développement de la plaisance", ont indiqué les responsables du secteur de la pêche à Béjaïa.Lancé en 2007, le projet du port de pêche de Tala Yilef est, quant à lui, resté à la traîne pendant de longues années. Confié à un groupement d'entreprises algéro-turc, le projet a connu de multiples désagréments, dont les effets de la houle avec un franchissement de la digue de protection par deux fois en 2013. Ce qui a nécessité d'ailleurs un renforcement de cette digue. L'infrastructure, un investissement de 3 milliards de dinars, est supposée offrir une production annuelle de près de 11 000 tonnes et accueillir plus de 100 embarcations, à savoir 15 chalutiers, 30 sardiniers, 40 petits métiers et 15 navires de pêche hauturière, ainsi qu'une flottille de plaisance d'une cinquantaine d'unités. Initialement prévue pour 2009, la livraison du projet ne sera effective que dans les prochains mois. Le retard accusé dans la livraison de ces deux projets, illustre, on ne peut mieux, la lenteur qui caractérise l'achèvement des différents projets structurants à Béjaïa. Des réévaluations et des surcoûts se répercutent négativement sur les délais de livraison freinant, ainsi, l'essor économique de la wilaya. H. KABIR