La multiplication des actes de violence à l'encontre du personnel du CHU de Béjaïa a fait réagir la direction de l'établissement. Dans un communiqué, le bureau de l'information, de la communication et d'audiovisuel de l'établissement hospitalier a dénoncé ce "fléau qui affecte la vie professionnelle des personnels de la santé" et a appelé le personnel médical à rester vigilant et solidaire afin de garantir une prise en charge de qualité aux patients. "Les structures du CHU, étouffées par le nombre important d'usagers qui ne cesse de s'accroître, ajouté à exiguïté des structures d'accueil, incapables de contenir tout ce monde, sont confrontées également aux comportements violents et agressifs de certains usagers", écrit Atmane Mehdi, chef de la cellule de communication du CHU, dans le communiqué. Selon lui, des événements graves mettant en péril la sécurité des personnels et des patients en plein pavillon des urgences ont conduit la direction générale du CHU à interpeller à chaque fois les forces de sécurité. En l'espace de dix jours, le service de contentieux du CHU a enregistré deux importantes agressions. La première a eu lieu le 22 janvier à l'unité hospitalo-universitaire de Targa Ouzemmour, où une infirmière a fait l'objet d'une agression physique par un citoyen, venu faire sortir son fils du service de nurserie, alors que la deuxième remonte à mardi, aux urgences médico-chirurgicales de l'unité hospitalo-universitaire Khelil-Amrane, où un médecin urgentiste a été menacé de mort avec une arme blanche, a-t-on fait savoir. Dans le communiqué, la direction du CHU, qualifiant la situation de "cruelle" et d'"intolérable", a conclu en dénonçant des "actes de violence irresponsables qui perturbent le climat du travail" et a lancé un appel à tous les personnels (médicaux, paramédicaux, administratifs et techniques) pour rester vigilants et solidaires afin de permettre à l'établissement de garantir une prise en charge de qualité aux patients.