Le 9 octobre prochain, les Genevois sont appelés à renouveler les 100 députés du Grand Conseil. Parmi les candidats en course, figure la Kabyle Salika Wenger née à Thaka Nath Yahia, dans la daïra de Aïn El-Hammam, qui brigue son troisième mandat. Fille d'émigré kabyle en France, Salika se retrouve dans des crèches communistes à qui elle doit sa formation politique. Elle devient suisse par mariage et se lance dans la politique sans pour autant délaisser sa famille et son métier de styliste ou renier ses racines algériennes. En 1997, elle est élue députée au Grand Conseil genevois avec le parti de l'Alliance de gauche. Présidente de plusieurs associations, elle a toujours milité pour le droit des femmes et des travailleurs. Elle lutte aussi pour la laïcité, la diversité culturelle et contre les discriminations et inégalités sociales. Femme de gauche, elle est considérée comme la bête noire des islamistes en Suisse. Avec son franc-parler et le courage de ses idées, elle séduit public et médias.