Quelques heures après la neutralisation, mardi dernier, de deux membres actifs du GSPC, au lieudit Stah-Fentis, au sud de Khenchela, les darkis de la gendarmerie nationale ont arrêté trois autres éléments, dont une fille, à Ain Chechar. Ils ont dans la nuit de mardi à mercredi, aux environs de minuit, arrêtés deux membres actifs du GSPC, dans la commune de Aïn Chechar, située au sud de la wilaya de Khenchela. Ces deux derniers, à savoir S. R et A. B, accompagnés d'une jeune fille, venaient quelques heures plus tôt, de livrer un lot d'armement important, au groupe terroriste activant dans la région. Selon des sources généralement crédibles, les deux terroristes et leur “passagère”, venaient de faire une halte au lieudit Aïn Djerboua, pour dîner, lorsqu'ils ont été surpris par les services de sécurité. Munis d'armes blanches et de bombes lacrymogènes, ils réussiront, cependant, à prendre la fuite, avant d'être interceptés, quelques minutes plus tard, par les éléments de la gendarmerie nationale postés, à l'entrée de la commune de Aïn Chechar. S'agit-il de terroristes élargis dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation qui auraient rejoint, une seconde fois, les maquis ? Nos sources n'écartent pas cette thèse, car il s'est avéré, à plusieurs reprises, notamment, dans le cas des deux activistes armés abattus, dans la nuit de lundi à Mardi, que des terroristes condamnés, pour la plupart à des peines très lourdes, dont la perpétuité, et libérés dans le cadre de la charte ont rejoint les maquis, une fois libérés. Selon des observateurs de la scène sécuritaire, des sources sûres ont, dans cette optique, avancé que pas moins de 300 terroristes, anciens détenus à l'établissement pénitentiaire de Boussouf, à Constantine, durant la période allant de l'année 2005 à octobre 2007, ont rejoint, une seconde fois, les maquis terroristes de l'est du pays. Selon des observateurs de la scène sécuritaire, la charte pour la paix a été exploitée par Droukdel pour se redéployer. Le repentir a été utilisé comme stratégie par les groupes islamistes pour se reconstituer. Par ailleurs, ces arrestations qui interviennent, quelques heures à peine, après la neutralisation de deux autres terroristes à Stah-Fentis, pourraient, selon des sources au fait de la chose sécuritaire, resserrer la traque de Younes Abou El Hassan, émir de l'Est, encerclé depuis l'été dernier, avec son conseiller “Abou El Mendjel”, ainsi qu'une vingtaine d'éléments, dans les monts situés au sud de Khenchela. Vu sa position dans la hiérarchie du GSPC,l'arrestation “mort ou vif” de Younes Abou El Hassan,peut s'avérer, selon des sources crédibles, des plus utiles, dans une région qui a, de tout temps, été un point de jonction entre les groupes terroristes armés activant dans à l'est du pays. Et pour cause, ce dernier détiendrait, selon nos sources, d'importantes informations concernant, entre autres, les positions des terroristes armés libyens activant sous la bannière de l'internationale islamiste de Ben Laden, en Algérie. Lynda Nacer