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Des histoires, des croyances, des traditions
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 08 - 2012

C'est un être vivant qui peut avoir des siècles d'histoire en tant que témoin de tous les temps. C'est pourquoi, il est souvent adulé, sacralisé, classé dans la classe des reliques.
On l'a aimé au point où dans l'ancien temps, ceux qui décidaient par besoin d'argent de vendre une terre, tenaient à garder, c'est-à-dire à ne pas se laisser déposséder des arbres qui s'y trouvaient ; une sorte de mesmar Djeha. Ce qui donnait à ces propriétaires insolites le droit de rentrer à tout moment dans leur champ vendu pour en tirer toutes sortes de profits, fruits, branches, feuilles servant d'aliment au bétail, bois dont on coupait une partie suivant les besoins. L'arbre, un être respecté et jalousement protégé Nos contemporains aiment l'arbre pour des raisons autres que celles de nos ancêtres. Tout le monde sait aujourd'hui que l'arbre fait partie des éléments protecteurs ou partie intégrante perçue comme le poumon d'une région du pays. C'est selon la superficie qu'elle occupe et sa densité. La forêt amazonienne a été appelée le poumon du monde, du temps où on lui a gardé sa virginité et toute son étendue. On sait que c'est la réduction de la couverture végétale qui est en partie responsable du déséquilibre climatique. Pour les ancêtres, l'arbre est le symbole de protection, de force, de croissance, de reproduction. On y attache les plus grosses bêtes et son feuillage protège du soleil. Si c'est un arbre fruitier, il produit des fruits qui participent à la variété alimentaire. Par ailleurs, l'arbre protège la terre qui le nourrit comme par connaissance à une mère. Chez nos ancêtres qui avaient conservé des pratiques anciennes, survivances de leurs lointains ascendants, on croyait en un pouvoir magique des arbres, ce qui explique les morceaux de tissus, de foutas ou de foulards attachés à ses branches. L'inexistence de médecins ou de toute autre pratique médicale sûre ont fait que beaucoup ont eu à recourir à des moyens thérapeutiques des plus archaïques pour obtenir une guérison. On vénérait un arbre par référence à un marabout qui l'avait planté. On y venait pour demander au marabout quelque intercession auprès de Dieu ou une Fatiha de bénédiction s'il était vivant. A une certaine époque lorsqu'on avait des problèmes de toutes sortes, on venait les confier au marabout qui apportait un réconfort moral lorsqu'il ne pouvait pas procurer une aide maternelle. Aimer un arbre, un devoir ou une preuve de fidélité Les services rendus par les arbres sont tels qu'il arrive à certains de leur parler pour leur dire qu'il les aiment. L'histoire des hommes n'aurait pas pu s'écrire sans eux. Des générations d'hommes ont passé et eux sont là. «Ce figuier a été planté par mon arrière grand-père, dit un vieil homme qui revient d'un long séjour à l'étranger qui l'a totalement coupé de son milieu. Et que de sourates du Coran sur une diversité d'arbres. Les gens de la campagne connaissent parfaitement l'utilité des arbres. Une grande partie des ustensiles de cuisine provenaient des arbres : grands plats, assiettes, cuillères, louches, écuelles, mortiers. Les artisans sur bois en voie d'extinction taillaient le bois avec divers outils tranchants, comme le tour à pédales de leur invention, pour obtenir la pièce qu'ils voulaient. Que seraient devenus les ancêtres sans bois de chauffage qui provenait des arbres, arbustes et racines, les autres combustibles qui nous sont familiers aujourd'hui n'existaient pas. Pour se chauffer, cuisiner, on allumait un feu de cheminée et la vie continuait. D'après les connaisseurs, le chauffage au bois comme la cuisson des aliments avec le même combustible sont meilleurs pour la santé et le goût. C'est grâce aux arbres que l'on coupait et taillait, que l'on obtenait aussi de quoi couvrir une maison, des supports pour poser les tuiles qui assuraient l'étanchéité des toitures. C'est ce qui a incité les amoureux de la nature à aimer les arbres au point même de leur parler ou de les faire parler. Quelqu'un a imaginé qu'un frêne lui a adressé la parole en ces termes : «Je suis là depuis des siècles et que de générations ont défilé devant moi. Je me souviens bien d'un jour où ton grand-père est venu avec une hache pour m'abattre, et je n'ai eu la vie sauve que grâce à un autre fellah de métier qui lui a conseillé de me laisser grandir pour fournir de quoi nourrir sa vache et allumer le feu avec les branches de l'année. Chaque année, j'ai vu grimper sur moi des vieux, des jeunes, des femmes courageuses et adroites pour prendre de quoi nourrir pendant des jours des moutons, chèvres, vaches. J'ai vu passer des essais d'abeilles qui cherchaient où élire domicile, personne n'avait pensé à leur installer une ruche. Quel dommage ! Les plus intelligents de la région ont expérimenté mes feuilles, ils leur ont découvert une vertu curative. Depuis, ils en font une tisane qui les soulagent de toutes sortes de maux, comme les douleurs articulaires. Et que de secrets, j'ai amassés au fil des générations sur des groupes ou personnes seules qui ont préféré venir s'abriter sous mes branches pour parler de problèmes divers, souvent de couples en difficulté».

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