En marge du 4e Festival international de danse contemporaine organisé à Alger du 15 au 22, nous avons rencontré Alexis Sulbaran, danseur de la Compagnie nationale de danse du Venezuela à l'hôtel Safir, où il réside avec sa troupe. Au cours de cet entretien, il évoquera une foultitude de sujets allant de ses tendances artistiques, aux techniques maîtrisées, en passant par la préservation du legs des maîtres les plus reconnus de la danse vénézuélienne. «La danse contemporaine demeure la base du travail de notre compagnie qui se caractérise par le recours à différentes techniques, à savoir le Graham et l'expressionisme allemand, des techniques maîtrisées par nos grands maîtres et que nous puisons dans des thèmes inspirés de l'amour, du désamour et de la célébration», nous fera savoir Alexis Sulbaran, danseur de la Compagnie nationale de danse du Venezuela, précisant que l'objectif essentiel de la compagnie a axé sur le développement de la danse natinale vénézuélienne à un niveau hautement professionnel, offrant aux spectateurs plusieurs styles de danse pour consolider le répertoire des grands maîtres vénézuéliens. Notre interlocuteur nous a indiqué qu'il existe des maîtres remarquables et très célèbres tels que Félix Oropeza, Leyson Ponce, Luz Urdaneta, Rafa El Gonzalez. «Ces grands maîtres sont considérablement influencés par la technique «Graham» considérée comme le précurseur de la danse contemporaine et la plupart d'entre eux ont étudié, l'expressionisme allemand», a-t-il ajouté. Il a précisé par ailleurs que sa compagnie exécute, dans ses créations artistiques, des spectacles inspirés de l'abstrait emportant à chaque fois, le public dans le monde de l'imaginaire et de l'interrogation. «Les thématiques que nous abordons sont différentes ; elles font référence à la vie, à l'amour, au désamour, à l'émotion et à la célébration... Ces thèmes constituent la base de la pièce de danse que nous exécutons en public», nous fera savoir Alexis Sulbaran, ajoutant que «c'est vraiment rare que nous dansions sur une chorégraphie inspirée des pièces théâtrales». S'agissant de la participation de sa compagnie au 4e Festival international de la danse contemporaine, M. Sulbaran a mis en évidence le rôle que joue ce Festival dans la préservation et les échanges culturels entre les peuples. «Ce festival offre la possibilité d'approfondir nos connaissances techniques et de travailler et d'échanger avec des danseurs d'Afrique et d'Europe», a-t-il indiqué. A notre question sur sa connaissance de la danse algérienne, notre interlocuteur a tenu à préciser qu'il a certaines notions de la danse traditionnelle algérienne. «Tout comme vous, au Venezuela, nous avons plusieurs danses traditionnelles et tous deux, avons des influences africaines», a-t-il souligné. Le danseur a, au cours de notre entretien, tenu à mieux faire connaître sa Compagnie en indiquant qu'elle est née le 10 mai 2006 à Caracas. «Elle est composée de 21 danseurs issus de différentes régions du pays. Notre travail se base sur le développement de programmes, activités, projections et sur la diffusion et le développement de la danse nationale». A noter que Alexis Sulbaran est né en 1985. Il est étudiant à la Faculté de danse de l'Université nationale expérimentale des arts (Unearte). Il a suivi des cours de spécialisation à l'Ecole du Ballet de La Havane et il maîtrise les techniques du Ballet classique, de la danse contemporaine et de la danse traditionnelle vénézuélienne.