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A la conquête des valeurs de la résistance depuis l'antiquité
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 04 - 2013

Le directeur de la protection légale des biens culturels et la valorisation du patrimoine culturel au ministère de la Culture, Mourad Betrouni, a estimé, avant-hier jeudi, que la préservation ou la réappropriation de l'urbanisme traditionnel «ne doit pas être perçue comme un retour en arrière sur fond de dualité et de confrontation entre des modes de constructions ou des types de matériaux».
La revalorisation du patrimoine culturel doit être plutôt conçue «comme un acte d'intégration de l'urbanisme et d'adaptation aux contingences modernes pour l'accès à des qualités et des modes de vies contemporaines, non pas sous le seul prisme du cadre bâti mais sous celui de l'accès au bien-être des populations par l'association des habitants au processus de revitalisation de leur habitat». Il s'exprimait à l'ouverture d'un séminaire scientifique, organisé par la Direction de la culture de Tizi-Ouzou à la Maison de la culture Mouloud Mammeri sous le thème : «Le patrimoine bâti vernaculaire : permanence des formes et structures spatiales et sociales», à l'occasion du mois du patrimoine, célébré cette année sous le thème : «Patrimoine culturel et résistance». Tout en considérant que l'acte de bâtir constitue l'un des fondements de la société humaine, M. Betrouni a relevé qu'«habiter un lieu n'est pas l'occuper. C'est y vivre. Construire n'est pas édifier mais transmettre du sens et de la représentation», nonobstant «l'espace qui doit permettre le développement des activités humaines dans des conditions de conforts adaptées. Evoquant le bâti vernaculaire, M. Betrouni a estimé «nécessaire de reconsidérer la relation au patrimoine culturel dans le sens de la rupture du rapport dominant/dominé (colonisateur/colonisé)», préalable à l'éclosion de nouvelles valeurs et qualités sensibles devant un patrimoine national total et intégral. Réaliser la rupture du rapport dominant/dominé, c'est, a-t-il indiqué encore, sortir d'un traumatisme multiséculaire – celui de la négation de soi – qui a produit un être social dont la singularité et l'originalité ne pouvaient être fixées que par rapport à un dispositif d'ancrage que seul l'autre, enfoui en nous-même, selon le sens que nous donnons à notre mémoire et à notre histoire, est à même de mettre en place. Nos casbahs, ksour, villages, mausolées, mosquées, marabouts, greniers collectifs, tours de guet qui structurent nos référentiels, ne s'invitent pas à l'éloquence du monumental pour s'imposer par la dureté de la pierre et la solidité de l'affleurent, a-t-il poursuivi. Et les revisiter, c'est, aller à la conquête des différents attributs de la résistance dans l'acte de bâtir, dans l'acte de se protéger, de se défendre et, dans l'acte de traduire et de s'exprimer. «A l'architecte d'être poète pour mettre en œuvre (plutôt mettre en vers) la nécessité de l'usage et de l'exigence de l'esthétique», a-t-il suggéré, non sans relever que «le colonisateur, la France, héritière de Rome, était chargée de rétablir la continuité latine et chrétienne au Maghreb». Auparavant, M. Ould Ali Lhadi, le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, a insisté sur la nécessité de collecter l'ensemble du patrimoine culturel, le préserver, le protéger de l'altération et le promouvoir afin qu'il réponde aux aspirations culturelles de la société. «La prise en charge à différents niveaux, par le biais des institutions de l'Etat, est plus qu'une urgence incessante», a-t-il dit. L'architecture vernaculaire ainsi que les structures villageoises en Kabylie, a-t-il dit, sont une richesse patrimoniale incontestable de notre histoire commune. L'environnement construit traditionnel a été pour l'essentiel la manifestation d'un groupe. Il est le résultat d'un code social collectif répondant à un besoin fondamental, s'abriter pour assurer un bien-être physique, un confort et une sécurité suffisante, tout en répondant au mode de vie commun de la société dans le respect de l'environnement naturel. C'est une architecture lentement élaborée au cours des siècles, exécutée avec des moyens et techniques locaux exprimant des fonctions précises, satisfaisant des besoins locaux, culturels et économiques. M. Ould Ali a, en outre, fait cas du classement de 15 sites dont un est de la période protohistorique, trois antiques, un de la période ottomane, deux à caractère culturel, sept datant du 19e et 20e siècles, représentant la période coloniale et la résistance nationale. Il citera le village Ait El kaid, dans la commune d'Agouni Gheghrane aux Ouadhias, au sud-est de Tizi-Ouzou, érigé en secteur sauvegardé en 2011 qui témoigne du savoir-faire ancestral et d'un patrimoine bâti vernaculaire inestimable.

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