Comment un parti dit politique ou une personnalité politique non partisane pourraient-ils faire connaître leur programme, leurs idées, leur position par rapport à ce qui se fait et à ce qui ne se fait pas si les conditions ne sont pas du tout réunies pour qu'ils puissent s'engager avec un minimum de succès dans la stratégie de conquête d'une résidence dans le tube cathodique ? Encore faudrait-il qu'existe un champ politique «urbanisé» qui ne fasse pas des partis politiques ou des personnalités non partisanes des «constructions illicites». Pour le moment, nul ne sait où est implanté le champ politique, à quelle adresse réside-t-il ? Il est inévitable que lorsque l'on veut parler de la politique, de la démocratie, nos regards s'orientent d'abord vers les partis politiques, toutes catégories confondues, puis vers le pouvoir en n'oubliant pas que des partis y ont déniché des postes pour leurs militants. Lorsqu'on veut parler de vie politique, on doit se mouvoir dans les coulisses car tout ce qui se fait s'y fait. Les partis politiques, une appellation là encore qui demande à ce qu'elle soit validée, traversent la vie politique tout en sachant qu'en réalité, en terme d'animation, ils fonctionnent au bord de l'asphyxie. Rien que du mouvement. Pourquoi cette incapacité à tempérer ou à récupérer ? Il y a deux catégories de partis politiques. Il y a les partis qui sont au pouvoir, ou apparentés au pouvoir, et ceux qui sont dans l'opposition mais tout à fait impuissants. Impuissants, non pas de leur fait, mais de celui du pouvoir. Fierté de ce qu'accomplissent les militants des partis ou plutôt les dirigeants de partis ainsi que les hauts cadres de la politique ? C'est sûrement un paradoxe que les plus hauts responsables politiques soient venus à la «politique» en raison du fait qu'ils ont été hauts fonctionnaires. Ceux là ont choisi le camp du pouvoir tandis que les autres ont choisi le camp de l'opposition.
