Une page se ferme, une autre s'ouvre, mais on ne peut tourner la première sans marquer un temps d'arrêt et voir défiler ses lignes. Tout un bilan à passer au peigne fin et à décortiquer pour bien démarrer la page vierge. La parenthèse Halilhodzic se ferme, en queue de poisson certes mais elle mérite tout de même qu'on s'y attarde un tout petit peu pour rendre à César ce qui lui appartient. Ceci, avant de passer à l'autre page encore vierge même si l'encore commence à couler. Halilhodzic est certain qu'il va changer d'air. Le nôtre lui est devenu irrespirable tant et si bien qu'il est rentré dans un mutisme assourdissant. Mais force est de dire qu'il a écrit l'une des plus belles pages de notre football. Il faut au moins lui reconnaître ça et lui rendre un vibrant hommage malgré ses fréquentes sautes d'humeur parfois insupportables et condamnables. Qui aime bien, châtie bien, dit-on. Et il le faisait d'une manière spontanée et à la fois passionnée tellement il a investi toute son énergie physique et morale dans cette équipe qui représentait tout pour lui. Il s'est lancé corps et âme dans sa mission et il a réussi à donner âme à l'équipe nationale. Une page qui s'inscrira certainement en lettres d'or dans l'histoire des Verts et avant de la tourner définitivement, il lui reste encore à écrire d'autres lettres,trempées elles aussi dans l'or au pays auriverde, terre par excellence des orpailleurs. Le point final, l'ultime destination avant de rendre le tablier et partir en quête d'autres aventures aussi passionnantes que celle qu'il a vécue chez-nous. Il en gardera des souvenirs, notamment de ce peuple qui ne l'a jamais lâché, même quand l'Algérie est sortie au premier tour de la CAN-2013. Une communion qu'il n'est pas prêt d'oublier et qu'il ne trouvera nulle part ailleurs. Point final et rendez-vous au Brésil pour écrire les dernières lignes avant d'ouvrir la nouvelle page. Celle de Christian Gourcuff...
