Le rôle central de l'Algérie dans le règlement de la crise dans le nord du Mali est confirmé après le lancement, hier à Alger, de la deuxième phase du dialogue inter-malien. Les participants aux négociations sont satisfaits du rôle de l'Algérie dont ils saluent la clairvoyance des dirigeants en charge du dossier. Pourtant, trouver une solution globale et définitive à cette crise, n'est pas une mission facile. Mais la deuxième phase des négociations bénéficie de l'effet favorable créé par les résultats de la phase initiale du dialogue intermalien inclusif, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, co-présidée par notre ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et qui avait été couronnée par la signature par le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays de deux documents comportant «la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger» et une «déclaration de cessation des hostilités». Le bon climat est également attesté par la séance de travail avec les représentants de l'ONU, de l'UA et de la Cédéao qui a permis de discuter sur ce qui a été réalisé, depuis la signature le 24 juillet dernier, de la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et de la déclaration de cessation des hostilités. Pour le moment, le processus va dans le bon sens. C'est la preuve que l'Algérie a réussi à mobiliser les partenaires susceptibles d'accompagner ce processus. Les participants à la seconde phase du dialogue inter-malien comptent, d'ailleurs, sur l'Algérie pour arriver à un accord principal de sortie de crise. Malgré les embûches sur la voie de la paix, il y a tout lieu d'être optimiste sur l'issue de la deuxième phase du dialogue intermalien, d'autant plus que le dynamisme de notre diplomatie vient d'être prouvé par la libération, sans condition, des deux derniers otages algériens à Gao.
