Le metteur en scène marocain, Berrechid Abdelkrim a précisé, dans cet entretien accordé à «La Nouvelle république», en marge de la 9e édition du Festival national culturel du théâtre professionnel (Fntp) qui se tient actuellement au Théâtre national algérien (TNA) et qui se poursuivra jusqu'au 8 septembre que ce festival est important pour la promotion et la valorisation du théâtre algérien. Le metteur en scène marocain, Berrechid Abdelkrim a précisé, dans cet entretien accordé à «La Nouvelle république», en marge de la 9e édition du Festival national culturel du théâtre professionnel (Fntp) qui se tient actuellement au Théâtre national algérien (TNA) et qui se poursuivra jusqu'au 8 septembre que ce festival est important pour la promotion et la valorisation du théâtre algérien. Estimant que cette manifestation a atteint sa maturité en comparaison aux éditions précédentes, il précisera qu'elle a apporté, cette année un nouveau souffle au texte, à la mise en scène et à la compétition en portant un regard optimiste sur l'avenir des jeunes talents qui s'investissent de plus en plus dans le théâtre. Habitué du festival, Abdelkrim Berrechid s'est dit très satisfait du niveau de la manifestation, ajoutant que la nouveauté de cette année est l'organisation de débats après chaque spectacle. «Ce qui est bien, cette année est l'organisation de débats après chaque spectacle théâtral. Cela permet à tous de s'informer et connaître les bases du théâtre. De même, ce festival a pris une telle importance qu'aujourd'hui il accueille des pays arabes. Il reste toujours un lieu de rencontres et de présentation de différentes expériences», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Le festival est devenu mature en comparaison avec les éditions précédentes. Il devient très intéressant surtout qu'il attire beaucoup de troupes. Et cette maturité se remarque dans la qualité des thèmes proposés traitant des questions de la vie et répondant aux soucis de la société à savoir la mort et la justice. De même, je trouve que le mises en scène sont élaborées sous différents angles». A une question relative à son opinion vis-à-vis des jeunes talents qui s'investissent dans l'art des planches, M. Berrechid a estimé que le festival attire, aujourd'hui beaucoup de jeunes. «La première fois où j'ai assisté à ce festival, c'était en 2006, il n'avait pas ce nombre de jeunes. Je trouve que ces derniers sont compétents et ils auront, Inch'Allah, un avenir florissant dans le théâtre. Ces jeunes sont issus de différentes écoles et coopératives théâtrales, ce qui est enrichissant», a-t-il ajouté dans ce sens. S'agissant du niveau du théâtre maghrébin et sa comparaison avec nos pays voisins, M. Berrechid a par ailleurs estimé que les théâtres dans le Maghreb jouissent d'un climat politico-culturel et linguistique commun, avec la particularité pour le théâtre tunisien de s'intéresser aux conceptions esthétiques et aux formes à donner. «Et je tiens à signaler que le niveau s'améliore tant qu'il y a les écoles et les institutions culturelles qui s'intéressent au théâtre. Il faut que les pays maghrébins développent une culture théâtrale efficace et le développement de la création théâtrale et de cet art se fait à travers la création des écoles et mêmes des institutions universitaires», a-t-il révélé. A propos de l'avenir du théâtre maghrébin. M. Berrechid déclarera : «Je pense que ce théâtre a un avenir florissant et il en sera de même pour le théâtre maghrébin tant qu'il y a des hommes de théâtre, des spécialistes en critique théâtrale et des chercheurs autour et je dirai que les états et les autorités qui s'occupent de la culture doivent avoir une politique de développement culturel surtout une politique théâtrale et cela à travers la subvention de différentes activités théâtrales et la diffusion et la valorisation du livre consacré à l'univers du théâtre et aussi à travers l'organisation de différents activités liées au théâtre comme, notamment les festivals de théâtre.» Quant à l'affluence du public au théâtre, notre interlocuteur a, d'autre part, indiqué que la place du théâtre a régressé en raison du développement de nouvelles technologies. «Le développement des nouvelles technologies et les différentes chaînes télévisées attirent beaucoup de gens. Du coup, ils ne vont plus au théâtre. Mais cette situation devra changer à l'avenir», a-t-il estimé. M. Berrechid nous a parlé, en fin de cette rencontre, de ses projets. Il précisera : «J'ai écrit, dernièrement une pièce intitulée «Ya Lil Ya Aïn » et qui peut-être sera jouée en Algérie dans le cadre de «Constantine capitale de la culture arabe 2015». Cette pièce a déjà fait une tournée au Maroc et elle a été présentée en Jordanie. Elle traite du problème du terrorisme et s'articule autour de cette question».