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Pour un partenariat gagnant-gagnant entre l'Algérie et la France
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 10 - 2014

Le professeur Jean-Pierre Chevènement a effectué une visite officielle en Algérie le 8 octobre 2014 où il a été reçu par le Premier ministre Abdelmalek Sellal le 09 octobre 2014, préparant une importante rencontre algéro-française qui a eu lieu le 18 octobre 2014 à l'Assemblée nationale française organisée par l'Association France – Algérie qu'il préside et à laquelle j'ai participé en présence de nombreux experts et opérateurs des deux rives de la Méditerranée, sur le partenariat industriel algéro-français.
b-La nouvelle politique industrielle algérienne doit être adaptée aux nouvelles mutations mondiales. En cette ère de mondialisation, il me semble erroné de parler de stratégie industrielle, ce qui supposerait une autonomie totale de la décision économique surtout pour un micro-Etat comme l'Algérie, alors que la tendance est aux grands ensembles, d'où l'importance d'espaces économiques fiables maghrébin, euro-méditerranéen et africain, espace naturel de l'Algérie qui peut devenir un pays pivot son avantage comparatif futur étant l'Afrique. C'est que l'on assiste au niveau mondial à l'évolution d'une accumulation passée se fondant sur une vision purement matérielle, caractérisée par des organisations hiérarchiques rigides, à un nouveau mode d'accumulation fondé sur la maîtrise des connaissances, des nouvelles technologiques et des organisations souples en réseaux comme une toile d'araignée à travers le monde avec des chaînes mondiales segmentées de production où l'investissement, en avantages comparatifs, se réalisant au sein de sous-segments de ces chaînes. Les filières annoncées s'inséreront –elles dans le cadre des valeurs internationales tenant compte des importantes mutations technologiques. L'économie est comme un corps humain, des cellules meurent et d'autres naissent. L'observation empirique de l'économie mondiale nous montre également que des activités naissent périodiquement et des activités disparaissent. En ce XXIème siècle l'élément déterminant n'est pas l'offre mais la demande segmentée, les besoins étant fonction du culturel (les médias, la publicité) et du revenu par couches sociales). Le consommateur algérien parabolé, est un consommateur mondial et l'objectif stratégique, étant dans une économie ouverte, est que les entreprises algériennes aient un prix de la marchandise coût/qualité se conformant aux standards internationaux. c-Cette politique doit s'inscrire dans le cadre d'une plus grande cohérence et visibilité de la réforme globale, supposant une révision de l'actuelle politique socio-économique qui a concentré ses dépenses monétaires avec des surcouts exorbitants à plus de 70% sur les infrastructures et en réhabilitant l'entreprise et le savoir, l'économie de la connaissance (10/12 milliards de sorties de devises pour le poste services entre 2012/2014). Il faut avoir une vision d'ensemble, une approche basée sur une identification claire des missions et responsabilités et une restructuration des fonctions et des services chargés de la conduite de toutes les activités administratives, financières, techniques et économiques. Et particulièrement de lever les contraintes qui freinent l'épanouissement de l'entreprise qu'elle soit publique ou privée, locale ou internationale dont la bureaucratie étouffante, le système financier qui favorise l'importation, le système socio-éducatif en misant sur la qualité qui s'est effritée et non la quantité, (comme cette utopie de créer une université par wilaya alors qu'il s ‘agit de créer de pôles régionaux d'excellence) et l'épineux problème du foncier. Certes, le gouvernement vient d'annoncer le programme de création et d'aménagement de nouvelles zones industrielles (extensibles à 50) dont 10 sites prioritaires auraient du être lancés au 1er semestre 2013. Or, ces zones doivent évoluer dans un environnement moins bureaucratique notamment par la réalisation de services d'appui aux entreprises (bureaux de Douanes, de banques d'assurances, d'impôts...), des lieux de restauration, des moyens de transport, des motels, les utilités, la gestion et la maîtrise des eaux, électricité/gaz, téléphone. Aussi, le plus important n'est pas de créer seulement des zones qui ne servent que de point d'appui, mais de dynamiser le tissu productif selon une vision stratégique d'ensemble. Sinon ces dépenses, comme un beau stade sans joueurs, ne serviront à rien. D'une manière générale, la réussite impose d'impliquer les entrepreneurs, les citoyens, de dépasser cette vision autoritaire centrale. Cela implique une régionalisation économique maitrisée que certains confondent avec le régionalisme, source d'intolérance et du centralisme bureaucratique. Au contraire, l'expérience des USA, l'Allemagne à travers les Länder, les Cantons suisses, l'Italie ou l'Espagne est là pour le démontrer, la régionalisation économique à ne pas confondre renforce le rôle de l'Etat régulateur, l'efficience économique et la cohésion sociale régionale fondement de l'unité nationale. d- En dehors des secteurs stratégiques qu'il s ‘agit de définir clairement car ce qui est stratégique aujourd'hui peut ne pas le devenir demain, étant historiquement datée, il y a lieu de dresser le bilan, sans passion idéologique, de la règle des 49/51% , devant introduire d'autres critères plus objectifs comme une balance devises, technologique et managériale profitable à l'Algérie. Comme doit être spécifié d'une manière claire ce que l'on entend par partenariat gagnant/ gagnant ou encore les co-localisations, à travers de nouveaux réseaux, afin d'élaborer des projets fiables dans le temps pour une prospérité partagée entre l'étranger et le local. Mais l'on ne doit jamais oublier que tout entrepreneur( chinois, arabe- américain ou européen) est mu par la seule logique du profit et qu'il appartient à l' Etats régulateur de concilier les couts sociaux et les couts privés. Cela passe par une démystification idéologique vis-à-vis de l'entrepreneur privé qu'il soit algérien ou international. Nous sommes à l'ère de la mondialisation, devant éviter de vendre des utopies néfastes, l'économie de marché concurrentielle, tenant compte des anthropologies sociales spécifiques à chaque Nation, ayant ses propres règles. En bref, la réussite du partenariat industriel national et international n'est pas réalisable sans une autre gouvernance, une vision cohérente se fondant sur des réformes structurelles tant politiques, sociales (dont le marché rigide du travail) qu'économiques.Il faut éviter de voir l'ennemi extérieur de partout car les réformes dépendent avant tout des Algériens si l'on veut bénéficier des avantages comparatifs mondiaux. Cela dépasse largement un seul département ministériel, impliquant la présidence de la République et tout le gouvernement, d'où l'importance dans une future organisation institutionnelle d'avoir un grand Ministère de l'Economie avec plusieurs secrétariats d'Etat techniques. Les tactiques doivent s'insérer au sein de la fonction/ objectif stratégique qui est de maximiser le bien-être social de tous les Algériens. L'objectif d'un gouvernement n'est pas d'être forcément populaire (vision populiste de court terme) mais d'engager des réformes structurelles qui hissent l'Algérie comme pays émergent à moyen et long terme. Pour cela, la dominance de la démarche bureaucratique devra faire place à la démarche opérationnelle économique avec des impacts économiques et sociaux positifs à terme. Le primat de l'économie de la connaissance, un Etat de Droit et une nouvelle gouvernance est déterminante pour arrimer l'Algérie à l'économie mondiale, et en faire un pays pivot, devant avant tout réhabiliter la morale, c'est-à-dire la vertu du travail et de l'intelligence. Cela suppose un profond réaménagement des structures du pouvoir. (suite et fin)

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