En coordination avec le ministère de la Santé, les éléments de la Protection civile sont formés sur les mesures à prendre pour l'évacuation des cas d'Ebola et aussi pour communiquer et sensibiliser sur les risques de la maladie. Le ministère de la Santé a choisi des hôpitaux de référence pour le soin et le traitement des malades. Les responsables algériens ont bien fait d'envisager la lutte contre le virus Ebola comme s'il était déjà chez nous. Les dispositifs de prise en charge d'éventuels cas sont d'ailleurs à renforcer maintenant que le danger est à nos portes. L'épidémie du virus Ebola, qui a commencé il y a presqu'un an au sud de la Guinée où elle a touché jusqu'ici un total de 2 077 cas, dont 1 233 décès, est passée maintenant au Mali causant la mort de sept personnes. L'alerte sur le Mali est suffisamment forte pour justifier l'appel du président Ibrahim Boubacar Keita lancé à la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, pour venir voir la situation et mettre au point la riposte. La délégation de l'OMS a mis l'accent sur les actions de sensibilisation à mener vers la population à travers la société civile. Fait frappant : l'élection de Miss Mali, qui était prévue vendredi, a été reportée à cause d'Ebola. Plus sérieusement : des hommes politiques maliens ont demandé la fermeture, au moins pour un mois, de la frontière avec la Guinée. C'est la seule façon, estiment-ils, d'éviter qu'il y ait d'autres cas d'introduction de cette maladie. Des sources onusiennes ont fait observer que l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest s'est quelque peu ralentie, avec un nombre de cas au Liberia et en Guinée en baisse, mais, ont-ils averti, l'épidémie n'a pas encore été véritablement contenue et elle représente toujours une menace. Tant que la maladie n'a pas été éradiquée, elle peut encore poursuivre sa progression. Effectivement, Ebola continue de passer les frontières. Le virus a déjà fait 5 420 morts, sur 15 145 cas recensés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) arrêté au 16 novembre.
