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Pour le président Abdelaziz Bouteflika, le gaz de schiste n'est pas à l'ordre du jour
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 01 - 2015

Au moment où certains experts mus par des intérêts de rente ont fait un forcing au détriment d'un dialogue serein, personne n'ayant le monopole du nationalisme et de la vérité, et méprisant les aspirations de la population du Sud attachée à l'unité nationale, risquant de déstabiliser toute une région, avec des tensions géostratégiques à nos frontières menaçant la sécurité nationale, le président de la République vient de trancher, en espérant des débats contradictoires productifs et dès lors un retour au calme.
1.-La décision du mini-Conseil des ministres du 27 janvier 2015 Le président de la République Abdelaziz Bouteflika, en mini-conseil des ministres le 27 janvier 2015 faisant suite à l'annonce faite par le Premier ministre Abdelmalek Sellal en date du 22 novembre 2012, vient de décider d'ajourner la production du gaz schiste en Algérie. Je cite le communiqué du mini-conseil : «l'exploitation du gaz de schiste n'est pas à l'ordre du jour ..., initier des débats transparents avec la participation de compétences reconnues, pour permettre à chacun de mieux comprendre les données relatives aux hydrocarbures non conventionnels qui sont une réalité et une richesse nouvelle de notre pays ...si l'exploitation de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes, le gouvernement devra, cependant, veiller avec fermeté au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement ....... . Les forages-tests, initiés à In Salah, seront achevés à très brève échéance». C'est une sage décision, appelant à un dialogue serein au sein de régions stratégiques avec les tensions aux frontières de l'Algérie. Je tiens donc à me réjouir de cette décision , puisque j'ai eu à prendre une position récemment dans plusieurs contributions nationales et internationales, pour un dialogue productif sur le pétrole-gaz de schiste, personne n'ayant le monopole du nationalisme et de la vérité, évitant cette dictature des choix, source de tensions, qui est une gouvernance dépassée. Cela fait suite à différentes conférences au niveau international sur la transition énergétique , notamment à Paris le 06 novembre 2012 en présence de nombreux opérateurs, experts internationaux dont l'ancien président directeur général du FMI, Michel Camdessus, et plusieurs ministres africains (voir mes contributions dans les magazines internationaux Jeune Afrique et les Afriques Paris- Genève et dans de nombreux sites et quotidiens algériens). Mais ne nous trompons pas de cibles : le défi stratégique 2015/2025 de l'Algérie est de réaliser la transition, d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales supposant une nouvelle gouvernance et une réorientation de la politique socio-économique, supposant avec l'austérité qui s'annonce une adhésion sociale. 2.-Aller vers un Mix énergétique Selon les recommandations du mini -conseil des ministres, il s'agira de continuer à développer certes les ressources en hydrocarbures classiques, ne devant pas être utopiques, cela sera l'essentiel des rentrées en devises pendant encore de longues années mais parallèlement d'autres sources d'énergie. Pourquoi pas le gaz schiste lorsque les conditions techniques avec de nouveaux procédés de protection de l'environnement et de rentabilité seront remplies ? Pourquoi pas l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ? pour ces deux options à l'horizon 2025/2030 pour l'Algérie peut être ? A court et moyen terme du fait des avantages comparatifs de l'Algérie, pourquoi ne pas miser sur les énergies renouvelables qui sont des énergies flux inépuisables par rapport aux «énergies stock» tirées des gisements de combustibles fossiles en voie de raréfaction, et surtout ce que l'on oublie souvent génèrent des emplois à forte valeur ajoutée. La production à grande échelle qui permettrait de réduire les coûts tout en favorisant à l'aval une multitude de PMI-PME renforçant le tissu industriel à partir des énergies propres. Concernant le pétrole/gaz de schiste, il s'agit de prévoir tous les moyens de lutte contre la détérioration de l'environnement et de réaliser des extrapolations d'arbitrage entre la consommation d'eau des populations, des secteurs économiques et l'utilisation de ce gaz. Car en l'absence de techniques alternatives à la facturation hydraulique grande consommatrice d'eau douce, l'impact de cette exploitation sur la ressource en eau demeure l'une des principales préoccupations pour l'Algérie parce que dans le climat aride ou semi-aride, le rechargement des nappes phréatiques étant faible. En Algérie, évitant des positions tranchées pour ou contre, la stratégie devra reposer sur un Mix énergétique. L'énergie étant au cœur de la sécurité nationale est posée la problématique de la transition énergétique renvoyant à d'autres sujets que techniques, posant la problématique sociétale. Par ailleurs, la transition énergétique implique la sobriété énergique (efficacité énergétique), la maîtrise de la demande, la sensibilisation, mais aussi la formation pour forger de nouveaux comportements et donc un changement de culture. C'est que la plus grande réserve de gaz et de pétrole pour l'Algérie, ce sont les économies d'énergie pouvant aller à 15/20%, pouvant économiser au vu de la consommation actuelle 4 milliards de mètres cubes gazeux par an et cumulé horizon 2015/2030, avec une progression arithmétique plus de 90/100 milliards de mètres cubes gazeux. Il est désolant que les ministères de l'Habitat et du Transport n'aient pas cette vision stratégique. Un large débat national s'impose, d'où l'importance d'un dialogue productif devant donc porter sur trois facteurs : la protection de l'environnement, éviter toute pollution de l'eau, le prix de cession de l'exploitation du pétrole-gaz de schiste devant impérativement couvrir les coûts avec une marge de profit raisonnable. Et tout cela conditionné par la maitrise technologique et managériale revenant au fondement de tout processus de développement, la ressource humaine. Mais pour éviter des débats stériles, et éviter la cacophonie, il est impératif de redynamiser le conseil national de l'Energie. 3.- Redynamiser le Conseil national de l'énergie Toute décision stratégique sur l'énergie relevant de la sécurité nationale devra être prise en Conseil National de l'Energie. Je rappelle que le conseil national de l'Energie a été créé par décret présidentiel le 19 avril 1995, qui dans son article 6, stipule que «le Conseil se réunit périodiquement sur convocation de son président», le président de la République dont le secrétariat (article 5) est assuré par le ministre de l'Energie et composé des ministres dits de souveraineté (Défense nationale, Affaires étrangères, Energie et Finances), du gouverneur de la Banque d'Algérie et du délégué à la planification. L'article 6, stipule que «le Conseil national de l'énergie est chargé d'assurer le suivi et l'évaluation de la politique énergétique nationale à long terme, notamment de la mise en œuvre d'un plan à long terme destiné à garantir l'avenir énergétique du pays ; d'un modèle de consommation énergétique en fonction des ressources énergétiques nationales, des engagements extérieurs et des objectifs stratégiques à long terme du pays ; de la préservation des réserves stratégiques du pays en matière d'énergie; des stratégies à long terme de renouvellement et de développement des réserves nationales en hydrocarbures et leur valorisation ; de l'introduction et du développement des énergies renouvelables ; des schémas d'alliances stratégiques avec les partenaires étrangers intervenants dans le secteur de l'énergie et des engagements commerciaux à long terme».. 4.- Privilégier le dialogue par la confrontation d'idées contradictoires Les tensions au Sud mais également dans la majorité des wilayas montrent clairement qu'il n'y a pas d'intermédiation sociale et politique crédible entre l'Etat et les citoyens. Le débat est biaisé où, nous assistons sur les plateaux de télévisons à une pollution du paysage médiatique, tout le monde devenant par enchantement expert en énergie. Pour avoir passé plus de 35 ans dans ce secteur et participant régulièrement aux rencontres internationales sur l'énergie, je puis affirmer que c'est un sujet complexe qu'il s'agit d'analyser avec précaution, rentrant dans ce cadre les données tant techniques, économiques que géostratégiques. Pour un débat serein, loin de toute manipulation politicienne, et que pour nos populations du Sud, puissent avoir un aperçu objectif, devant associer la société civile leur parlant un langage simple accessible, seuls devraient être concernés les experts indépendants connaissant le secteur en collaboration avec les cadres de Sonatrach pour un ébat contradictoire. Ceux qui sous tendent que les populations du Sud sont manipulées par des réseaux extérieurs ignorent la réalité et aiguisent les tensions de divisions. Le choix dictatorial, imposer sans dialogue, est totalement dépassé et source de dérives nuisibles à l'avenir du pays. La méthode de gouvernance en 2015 avec le monde parabolé et une jeunesse de plus en plus exigeante, celle du Sud est éduquée et informée, doit reposer sur la concertation et le dialogue permanent avec les segments représentatifs de la société d'où l'importance de relais sociaux et politiques crédibles loin des bureaux climatisés.

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