,Raids aériens et combats meurtriers se sont poursuivis samedi au Yémen au lendemain de l'appel de l'ex-président Ali Abdallah Saleh à ses alliés rebelles chiites de se retirer des zones conquises pour permettre la reprise d'un dialogue. L'influent M. Saleh a demandé aux rebelles Houthis d'«accepter et appliquer» la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant leur retrait, afin que cessent les frappes qu'une coalition arabe mène contre eux depuis un mois. Mais les Houthis, qui comptent aussi parmi leurs alliés l'Iran, accusé de leur livrer des armes, ce que Téhéran dément, avaient fait de l'arrêt des raids de la coalition dirigée par Ryad un préalable à leur retrait. Les Etats-Unis, par la voix de leur secrétaire d'Etat John Kerry, ont également souhaité l'organisation de pourparlers. «Nous avons besoin que les Houthis et ceux qui ont de l'influence sur eux soient prêts à rejoindre la table des négociations», a déclaré M. Kerry. «J'espère que dans les jours à venir il y aura une désescalade et que nous pourrons nous retrouver dans un endroit où des négociations pourront se tenir», a souhaité le chef de la diplomatie américaine, alors qu'un nouveau médiateur onusien pour le Yémen vient d'être désigné, le précédent ayant démissionné. Dans le sud du Yémen, au moins 38 personnes sont mortes samedi dans des combats entre rebelles et partisans du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, tandis que des raids de la coalition arabe ont ciblé des positions rebelles à Aden, la deuxième ville du pays, et dans la province voisine de Lahej. Riyad avait annoncé mardi l'arrêt des bombardements intensifs, mais les Saoudiens s'étaient réservé le droit d'intervenir de nouveau si des mouvements rebelles se faisaient menaçants. Au moins sept combattants pro-Hadi et 22 rebelles ont été tués lors d'affrontements à l'aube à Dhaleh, au nord de la grande cité portuaire d'Aden, selon un responsable. Plus à l'est, dans la ville de Loder, des combattants fidèles au président Hadi ont tué neuf rebelles dans une attaque au lance-roquettes RPG, selon un autre responsable local.