C'est dans l'enceinte de la coupole Mohamed-Boudiaf qu'a eu lieu le démarrage des travaux de la première l'université d'été en cet automne 2015, correspondant au troisième anniversaire de la création du parti Tadjamou Amel el Djazaïr (TAJ). A cette réunion regroupant plusieurs personnalités de la scène politique nationale, l'assistance a pu remarquer la présence d'Amar Saâdani, secrétaire général du FLN, du représentant d'Ouyahia pour le RND en l'occurrence M. Chihab, député, d'un représentant du FFS, lesquels ont pris la parole devant une assistance nombreuse venue de toutes les wilayas du pays pour remplir l'immense parterre de la salle. Fidèle à lui-même, Ghoul sans fioritures dans ses déclarations, à l'instar d'Amar Saâdani, a martelé plusieurs fois qu'il soutenait sans conditions le président de la République Abdelaziz Boureflika pour inscrire l'initiateur de la réconciliation nationale dans la mouture de la prochaine Constitution. Soutenant les efforts du Premier ministre Sellal pour sortir le pays de la crise consécutive au rétrécissement des recettes pétrolières, Amar Ghoul insistera dans son plaidoyer sur le maintien des transferts sociaux pour soulager les besoins essentiels de la classe laborieuse, appelant à éviter toute forme de gaspillage, et à ce que la revalorisation du travail soit désormais perçue comme un culte dans les comportements quotidiens. Le parti Taj qui semble en tant que parti rassembleur de toutes les sensibilités politiques du pays selon les convictions affichées vient de rejoindre le FLN pour préparer les prochaines échéances électorales. Déjà confortablement installé à l'Assemblée populaire nationale, ce parti espère réaliser un bon score lors des sénatoriales à venir, et faire partie de la nouvelle coalition pour peser sur les décisions politiques importantes qui seront planifiées par le pays. Le nouveau front de soutien à Bouteflika semble se dessiner autour d'un Saâdani paraissant aussi serein, que patient, pour être de le chef de file des partis soutenant le programme du président. A propos des grandes questions liées à l'intérêt général et au pays, Ghoul a exhorté l'opposition à rejoindre le front de soutien au président considérant qu'une entente est possible dans le cadre d'une nouvelle vision politique, jaugeant par la même qu'il serait irrecevable, dans l'intérêt national de ne pas s'entendre sur les grandes questions qui conditionnent l'avenir commun des Algériens, estimant que «la stabilité du pays est une ligne rouge à ne pas franchir», tout en rappelant que le «tristement célèbre printemps arabe a failli emporter l'Algérie vers sa dévastation.» Le point noir relevé, lors de cette assemblée, est le fait qu'au plus fort de l'allocution de Ghoul, lorsqu'il faisait état de la menace extérieure, et des moyens à mettre en œuvre pour affronter la crise interne, la majorité des éléments du TAJ par grappes ont quitté la salle. Faut dire que les organisateurs ont permis à énormément de jeunes, visiblement apolitiques, venant de tous les horizons à participer à une manifestation dont l'objet est de débattre de la prospective politique de l'Algérie.