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On n'intègre pas la sphère informelle par des mesures administratives !
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 02 - 2016

Cette contribution reprend bon nombre d'analyses sur ce sujet parues dans www.algerie1.com. Il semble bien que certains responsables n'aient pas réagi du fait qu'ils reprennent le même constat dressé par certains experts depuis de longues années sans avoir à apporter des solutions, vivant de l'illusion de la rente éternelle.
Ainsi, le ministre des Finances après avoir décidé d'intégrer le capital argent au sein de la sphère informelle au sein de la sphère réelle, résultats très mitigés pour ne pas dire un échec, vient d'annoncer le 25 janvier 2016 qu'il s'agit d'intégrer la sphère informelle afin que les indicateurs statistiques puissent mieux refléter la réalité économique du pays, rappelant une vérité connue depuis longtemps que des sphères économiques et sociales n'étaient pas encore couvertes par les statistiques tels que l'emploi et les flux de capitaux et de marchandises du secteur informel.
Pourquoi alors avoir mis la charrue avant les bœufs, cette mesure étant une condition préalable? Je l'invite à relire l'étude opérationnelle réalisée sous ma direction pour l'Institut français des relations internationales (IFRI- 8e Think Tank mondial Paris France décembre 2013) intitulé « le poids de la sphère informelle au Maghreb et impacts géostratégiques » où en 2012, selon les données officielles de la banque d'Algérie et du ministère du Commerce, cette sphère contrôlait 50 milliards d'euros au cours de l'époque. En 2014 le Premier ministre annonçait le montant de 37 milliards de dollars.(1).
5- Liens entre la sphère informelle, l'Etat de droit et la gouvernance
C'est seulement quand l'Etat est droit et qu'il peut devenir un Etat de droit. Quant à l'Etat de droit, ce n'est pas un Etat fonctionnaire qui gère un consensus de conjoncture ou une duplicité provisoire, mais un Etat fonctionnel qui fonde son autorité à partir d'une certaine philosophie du droit d'une part, d'autre part par une assimilation consciente des besoins présents de la communauté et d'une vision future de ses perspectives. La construction d'un Etat de Droit est inséparable du développement des libertés, seule garantie de la transparence et ce dans toutes les sphères de la vie politique, économique et sociale.
C'est également une des conditions de l'instauration d'une véritable économie productive reposant sur l'entreprise créatrice de richesses ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et attirer les flux d'investissement nécessaires pour une croissance durable, Il ne suffit pas de crier sur les toits que cette sphère ne paye pas les impôts. Il faut expliquer les raisons de son existence et de son extension et surtout les actions à mener pour son intégration, dans la mesure où la sphère informelle n'est pas le produit historique du hasard mais trouve son essence dans les dysfonctionnements de l'Etat et ce, à travers toutes les sphères, n'étant que la résultante du poids de la bureaucratie et du trop d'Etat au sein d'une économie et du blocage des réformes.
Aussi, les obstacles ou la rapidité de la construction d'un Etat de droit et d'une véritable économie de marché concurrentielle qui fait que cette sphère diminue ou s'étend. Cela pose d'ailleurs la problématique de la construction de l'Etat et ses nouvelles missions en économie de marché. C'est faute d'une compréhension l'insérant dans le cadre de la dynamique sociale et historique que certains reposent leurs actions sur des mesures seulement pénales.la taxent de tous les maux, paradoxalement par ceux mêmes qui permettent son extension en freinant les réformes.
Cela ne concerne pas uniquement les catégories économiques mais d'autres segments difficilement quantifiables. Ainsi, la rumeur est le système d'information informel par excellence, accentué en Algérie par la tradition de la voie orale, rumeur qui peut être destructrice mais n'étant que la traduction de la faiblesse de la démocratisation du système économique et politique, donnant d'ailleurs du pouvoir à ceux qui contrôlent l'information. L'utilisation de divers actes administratifs de l'Etat à des prix administrés du fait des relations de clientèles transitent également par ce marché grâce au poids de la bureaucratie qui trouve sa puissance par l'extension de cette sphère informelle.
Cela pose d'ailleurs la problématique des subventions qui ne profitent pas toujours aux plus défavorisées (parce généralisables à toutes les couches) rendant opaques la gestion de certaines entreprises publiques et nécessitant à l'avenir que ces subventions soient prises en charge non plus par les entreprises mais budgétisées au niveau du parlement pour plus de transparence. En résumé, sans une vision stratégique d'ensemble de sortie de la crise multidimensionnelle supposant une profonde mutation systémique embrassant le politique, l'économique et le social solidaires, la sphère informelle ne peut que s'étendre et toutes les mesures ponctuelles s'assimileront à du replâtrage.
Car il faut prendre au sérieux la dernière note de la COFACE et ne voir toujours des ennemis de l'extérieur alors que le mal profond et la guérison sont en NOUS, loin des discours démagogiques. Il est utile de rappeler que la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface), a maintenu la note A4 pour l'évaluation risque pays de l'Algérie, au moment où l'environnement des affaires est classé B et la cotation à moyen terme est coté "risque assez faible lit on dans sa note en 2014. En 2015 toujours dans sa note qu'elle maintenait l'Algérie à la note A4.
Le 26 janvier 2016, la COFACE classe l'Algérie, sur 160 pays, à la catégorie B, dans son analyse annuelle des risques élevés avec des pays comme la Tunisie. Où sont donc les promesses de certains ministres qui avaient promis une amélioration du climat des affaires ? Classée depuis 2009 à la catégorie A4, l'Algérie recule d'un cran, de septembre 2015 à janvier 2016, en raison du faible prix des hydrocarbures qui continue à peser sur l'activité algérienne selon le rapport "Risque pays 2016.
La note B concerne les pays dont les perspectives économiques et financières présentent des incertitudes et dont l'environnement des affaires peut présenter d'"importantes lacunes. Cette note rejoint le rapport du Word Economic Forum de 2016 qui note le peu d'amélioration du climat des affaires en Algérie contredisant les propos optimistes notamment du Ministre de l'Industrie, déconnecté des réalités tant mondiales que locales.
Le rapport note que l'Algérie renferme des potentialités pour surmonter cette situation. Mais selon la COFACE, la perte de temps et le retard dans la mise en œuvre de réformes structurelles rendrait le pays plus vulnérable à l'avenir surtout si le cours du pétrole est en dessous de 40/50 dollars le bari.
(Suite et fin)


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