Plusieurs citoyens de la ville s'insurgent et affirment que l'actuel plan de circulation de la ville de Relizane est en inadéquation totale avec les préoccupations citoyennes et touristiques. Cette ville de passage par excellence, qui est un véritable musée à ciel ouvert, souffre d'une insuffisance cruciale de voirie, mais aussi d'absence de parkings et d'aires de stationnement. A l'extrême-ouest de la ville, certains arrêts de bus ont vu leurs plaques de signalisation supprimées par des citoyens, que ces arrêts semblent indisposer. Mieux, une ville de près de 60.000 habitants a vu la disparition brutale d'un marché hebdomadaire, presque centenaire. Ce marché délocalisé à plusieurs reprises, qui s'appelait successivement «Souk El-Khemis», puis «Souk Sidi Khettab», vient d'être radicalement supprimé, bien qu'il constitue un lieu de brassage culturel et économique entre citadins et fellahs, mais aussi une source de recettes importantes pour la mairie. Quelques principales rues et voies de la ville sont fermées lors des grands événements. Mieux, certaines voies sont interdites au stationnement par le biais de gros rochers disséminés au cœur de la ville. Les citoyens frustrés de ce manque de respect, voire de civisme en leur direction, s'interrogent et se parlent en catimini : «Ce sont pourtant les impôts qu'on verse qui alimentent les budgets des plans communaux de développement et nos élus doivent y veiller.» Les élus y répondent : «Oui, nous veillons à leur utilisation rationnelle et judicieuse pour l'intérêt de nos électeurs, cette difficulté de circuler est spécifique en été.» Pourtant, les citoyens vivent le problème quotidiennement. A ce titre, ils nous affirment : «Pour parcourir la seule voie qui traverse la ville, on doit quelquefois passer près d'une heure particulièrement en été. Une ville touristique dites-vous ? Il serait judicieux que les véritables touristes admirent nos incohérences d'un environnement où semble prévaloir des décisions de circonstances adaptées au gré du moment.